Médias : À la télévision américaine, l’Afrique représentée “positivement” dans seulement 14 % des cas

Une étude sur “l’Afrique dans les médias”, analysant 700 000 heures de contenus télévisés américains, révèle que l’Afrique et les Africains restent largement sous-représentés. Et dépeints majoritairement de manière négative, rapporte le site OkayAfrica.

 

Le triomphe en 2018 du film Black Panther, qui célèbre le Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée, n’y aura rien changé. La représentation de l’Afrique et des Africains dans les médias américains reste tronquée et négative, relaye le site OkayAfrica qui cite un nouveau rapport de l’Africa Narrative Project de l’Université de Caroline du Sud, aux États-Unis.

1,6 million de tweets

 

Pour produire ce rapport détaillé, le groupe de chercheurs a analysé plus de 700 000 heures de programmes télévisés ainsi que 1,6 million de tweets évoquant le continent africain et ses habitants.

La conclusion est que la route est encore longue avant que l’Afrique ne soit représentée de manière équilibrée”, note le site d’informations américain.

D’après le rapport, les téléspectateurs américains ont sept fois plus de chance d’entendre parler d’Europe que d’Afrique, et lorsque l’Afrique est mentionnée, elle n’est évoquée de manière positive que 14 % du temps. Dans leur majorité, les sujets sur les Africains couvrent des thématiques criminelles ou traumatisantes, précise OkayAfrica.

“Une sexualité bestiale”

 

En outre, les chercheurs ont noté que les acteurs africains ont tendance à être cantonnés à des rôles mineurs, même lorsque le programme est centré sur l’Afrique, et que seuls 31 % des Africains qui apparaissent à la télévision sont des femmes.

Dans les programmes de divertissement, j’ai été troublée de voir que l’Afrique et les Africains sont régulièrement associés à une sexualité bestiale”, a enfin souligné Johanna Blakley, la directrice du centre de recherche, à OkayAfrica.

Malgré ces perspectives décourageantes, le rapport liste une série de suggestions pour mettre fin à cette représentation déséquilibrée, comme multiplier l’éventail de sujets sur l’Afrique et ses cultures, et collaborer avec des producteurs issus du continent et de sa diaspora.

“Avec ces recherches, nous fournissons aux universitaires, aux activistes et aux producteurs, les preuves dont ils ont besoin pour plaider pour de meilleurs programmes sur l’Afrique”, a conclu Johanna Blakley.

Lire l’article original

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page