Mauritanie : la marche de l’opposition pour des élections transparentes attendue par les observateurs

Alors que le président de la CENI vient de rendre le bilan des dernières élections au président mauritanien, l’opposition est préoccupée par le choix de son candidat unique et l’élaboration d’un  programme commun. La lenteur de cette ultime étape dans la course à la Maison brune inquiète cependant les observateurs qui appellent l’opposition à défier ce prétendu organisme indépendant chargé d’organiser les élections officiellement prévues en juin prochain.

Grosso modo 5 mois pour l’opposition mauritanienne pour concocter un programme commun et choisir un candidat consensuel qui aura la lourde tâche de fédérer toutes les forces démocratiques du pays contre le futur candidat de l’UPR qui sera une personnalité cooptée au sein du sérail et plus particulièrement au sein de l’armée.

D’ici juin prochain officiellement la date des présidentielles c’est sur le terrain que l’opposition devra exercer une pression contre un pouvoir qui a verrouillé le processus électoral. Le nouveau conseil constitutionnel n’a cédé que deux sièges à l’opposition sur 9. Et tous les 11 « sages » de la CENI sont des proches du président mauritanien.

En réalité les deux textes à la base de ces deux piliers des élections sont en faveur du pouvoir qui peut ainsi organiser la tricherie et la fraude comme en témoignent tous les scrutins depuis 2009. Et l’opposition est doublement avertie. Elle est appelée à défier surtout cette prétendue instance électorale indépendante ( CENI) qui vient de rendre son bilan à Ould Aziz considéré par les observateurs très mitigé en raison de l’incompétence de ses membres. Cette triste réalité n’est pas une vue de l’esprit c’est l’enjeu principal pour une véritable alternance tant rêvée par les mauritaniens depuis 1960.

Dans cette perspective l’opposition a envisagé de descendre dans la rue depuis déjà plus d’une semaine. Cette lenteur organisationnelle commence à inquiéter l’opinion publique dont la patience pourrait atteindre ses limites si l’opposition ne bouge pas. Il s’agira de faire naître des initiatives citoyennes et d’organiser des manifestations d’ici juin prochain pour mobiliser la société civile. C’est une exigence démocratique pour des élections transparentes et inclusives car les mauritaniens aspirent au changement à la modernité politique économique et sociale.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya le 28 janvier 2019)

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