Le football, une arme pour faire avancer la cause des femmes en Mauritanie (responsable)

Le football féminin constitue « un moyen de lutte pour la promotion des femmes » en Mauritanie, un pays très marqué par le poids des traditions et de l’islam, a soutenu Oumou Kane, directrice du département du football féminin a sein de la Fédération mauritanienne.
« C’est un immense défi et nous avons eu à lutter au sein même de la Fédération pour nous faire entendre et accepter », a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS, louant le courage du président de la Fédération mauritanienne de football, Ahmed Yahya.
« Sans lui, je ne crois pas qu’il y aura du football féminin formalisé dans notre pays », a indiqué cette militante des droits de l’homme au sein de la société civile avant d’être recruté par la FFRIM, la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie.
Dans la société civile, « nous organisons des matchs de football féminin à l’occasion du 8 mars, et c’est à travers ces manifestations que nous avons été invités par le président de la FFRIM à prendre en charge ce département », a indiqué Mme Kane.
La FFRIM, appuyée par le projet « Live your goals » de la FIFA, s’est ainsi engagée dans la perspective de développer le football féminin, un premier recensement ayant permis d’inscrire 26 clubs dont les 16 sont constitués des joueuses de moins de 15 ans, a-t-elle expliqué.
Selon Oumou Kane, le football féminin est d’abord et avant tout scolaire en Mauritanie.
« Si pour les seniors, on est allé directement au football à 11, pour les autres catégories, on a fait du foot à 7 », a-t-elle signalé non sans assurer que la mayonnaise a désormais pris.
La réussite est telle que dans quelques semaines, la Mauritanie sera dotée de sa première sélection féminine, a-t-elle dit, sourire aux lèvres, soulignant que la qualification des « Mourabitounes » à la CAN 2019 va contribuer à décupler la demande.
« Après avoir réussi à organiser des matchs officiels de football féminin, la grande victoire sera de lancer la sélection féminine », a indiqué Mme Kane, titulaire d’un MBA de l’IPG (Institut privé de gestion de Dakar) où elle a vécu à l’internat pendant cinq ans.
En attendant, la FFRIM a décerné pour la première fois lors de ces « Awards », le titre de meilleure joueuse de l’année.

SD/BK

Source : APS (Sénégal)

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