Cérémonie des Awards, une marque d’image du président de la FFRIM

En principe, les AWARDS de façon générale constituent de belles occasions pour récompenser les acteurs qui se sont distingués au cours de la saison, coachs, joueurs, encadrements, médias, etc. Mais les AWARDS que la Fédération de Football de Mauritanie (FFRIM)  organise depuis quelques années, se distinguent par leur caractère personnel,  un show exclusif à l’effigie du président de la FFRIM, aux dépens des acteurs qui, une fois sortie des néons scintillants d’une soirée de gala, retombent vite dans l’amertume d’arriérés de droits non perçus et longtemps accumulés.

Les Mourabitounes se sont certes sacrifiés et ont mouillé le maillot pour arracher une qualification historique à la CAN 2019, mais les joueurs n’ont pas jusqu’à ce jour perçu leurs primes de match contre le Botswana. Les employés de la fédération courent encore derrière des arriérés de salaires, les clubs vainqueurs des dernières coupes et championnats n’ont pas toujours eu la totalité de leurs récompenses financières.

Pourtant, la FFRIM va claquer en une soirée, des dizaines de millions d’ouguiyas, ne serait-ce que pour les invitations adressées à d’anciennes stars de dimension internationale, Samuel E’to du Cameroun, Abou Treika d’Egypte, Habib Bèye du Sénégal ; Billets d’avions, prise en charge, véhicules de prestige, primes de déplacement honorifiques et pas des miettes. Tout ce folklore, pour glorifier l’image d’un président de la FFRIM qui maîtrise l’art de briller, même si pour être objectif, il compte à son actif un bilan qu’il faut saluer, sans que cela ne lui donne le droit d’user de ses fonctions pour se mettre en évidence.

En effet, la partie vide du verre, c’est un championnat des petites catégories (U 15, U 17 et U 20), un championnat féminin et un futsal, qui n’ont pas encore démarré à ce jour. Une situation qui inquiète les dirigeants et cela, malgré les cahiers de charge que la FFRIM a signé avec la FIFA, à qui on fait croire que tout va dans le meilleur des mondes footbalistiques en Mauritanie. Un état de fait et des manquements qui ne peuvent échapper à l’instance du football mondial dont l’indulgence et la compromission avec la FFRIM frise la complicité tacite.

Pour finir dans le registre de la saison en cours, le Championnat de la SUPER D 2  et le Championnat des petites catégories risquent d’être bâclés, car sans match Aller/Retour, ce qui risque fort de survenir vu le retard pris, les enfants pourraient être contraints à des efforts au-dessus de leur force, vu le rythme effréné des matchs qui leur sera imposé. Au finish, les instances de la FIFA, seront probablement berné encore une fois, car on leur dira que «tout a été réalisé dans la forme et dans le fonds».

En réalité, la qualification à la CAN 2019, ne devrait pas servir d’onction béni pour faire oublier les erreurs et les manquements commis par la FFRIM, surtout vis-à-vis de la FIFA dont le président est aveuglément séduit par le vernis d’une fédération exemplaire et un football mauritanien où tout roule sans graisse. Les acteurs du football national, et la FIFA avec, doivent rester impartiaux face à tous ces manquements, loin de tout culte de la personnalité, pour que le football mauritanien ne soit pas l’affaire d’un «Superman national » mais l’œuvre commune de tous les acteurs.

Sans cela, ce qui devrait servir de vitrine  du football national, risque de devenir une tare pour l’ensemble des acteurs.

 

Cheikh Aïdara

 

Source : Aidara.mondoblog.org (Le 25 janvier 2019)

 

 

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