Le parti au pouvoir l’UPR a finalement gagné les 4 sièges de la diaspora parachevant ainsi la réforme constitutionnelle imposée par Ould Aziz suite au dialogue politique en 2016. Une parodie d’élections à l’assemblée nationale cette semaine qui ne change pas la donne politique.
Acte 3 de la réforme constitutionnelle après le référendum et les élections législatives municipales et régionales de septembre dernier. Un collège électoral des députés de l’assemblée nationale parachève ainsi cette semaine à Nouakchott le processus démocratique engagé par Ould Aziz depuis 2009.Grâce à la loi organique adoptée en janvier 2018 suite au dialogue politique les députés ont ainsi choisi leurs 4 députés représentant les Mauritaniens en Afrique, en Asie en Europe et en Amérique. Sans surprise c’est l’UPR qui l’emporte largement compte tenu de sa majorité absolue. Une parodie d’élections pour les observateurs qui considère que la diaspora fait partie intégrante de la communauté nationale. Pour le porte-parole de l’UFP qui s’était déjà exprimé sur les réseaux sociaux qualifie cette loi organique d’aberration juridique. Le juriste Lô Gourmo va plus loin en pointant une complicité du conseil constitutionnel compétent pour vérifier cette conformité à la constitution. Ould Aziz a réussi ainsi à contourner la jurisprudence en transformant le suffrage direct en suffrage indirect. Acte 4 les présidentielles d’avril 2019 qui marqueront la fin de l’agenda caché du président mauritanien.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 23 janvier 2019)
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