La première conférence du G5 regroupant donateurs et partenaires cette semaine à Nouakchott ouvre de nouvelles perspectives pour les chefs d’Etat de la Mauritanie du Mali du Burkina du Niger et du Tchad avec la promesse de l’Union européenne pour 800 millions d’euros et la France une contribution à hauteur de 500 millions d’euros. Des promesses qui dépassent ainsi largement l’attente du G5 dont les membres sont confrontés depuis des années à de dures conditions climatiques et au terrorisme islamiste.
Le président mauritanien peut se frotter les mains et ne plus songer au 3ème mandat auquel aspire ses partisans. Ce sommet du G5 qui vient de se terminer à Nouakchott lui donne satisfaction. Le premier du genre chez lui qui a permis aux donateurs et aux partenaires d’ouvrir de bonnes perspectives de développement et de sécurité grâce aux promesses de l’Union européenne et de la France qui dépassent largement les résultats escomptés. Avec plus d’un milliard d’euros dans le budget du G5 c’est toute cette bande sahélo-saharienne déficitaire en pluies depuis des décennies et aujourd’hui devenue terrain privilégié d’affrontement entre les soldats du Sahel et de la force conjointe. Le sommet de Nouakchott est donc un succès.
La participation du Maroc y est pour quelque chose surtout qu’il compte appuyer le programme d’investissement dans le domaine de l’électrification des zones rurales et la consolidation des capacités des petits agriculteurs et dans le secteur de la santé. Les 5 chefs d’Etat sont repartis cette fois-ci avec l’espoir que rien n’arrêtera leur détermination pour venir à bout de cette nature hostile. D’ores et déjà plus de la majorité des projets pourrait démarrer dans un avenir proche. Et Ould Aziz peut être soulagé doublement puisqu’en marge du sommet il a obtenu le financement par la France du programme consultatif pour l’appui du développement local et des initiatives communales du Gorgol de l’Assaba et du Guidimaka d’un montant de plus de 11 millions d’euros. Et avec l’UE trois conventions d’investissements prioritaires pour un montant avoisinant 48 millions d’euros équivalent à plus d’un milliard de nouvelle ouguiya.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 07 décembre 2018)
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