Comme chaque année en ce jour la plupart des pensées et billets rédigés par beaucoup de Mauritaniens n’évoqueront guère l’histoire de ce pays. Les héros de l’indépendance de Atar en passant par le Gorgol, la résistance des marabouts de toutes les communautés face aux colons, la force d’une conscience collective et d’une idéologie inaltérable qui a mené vers l’indépendance de cette nation qui rarement subit le paternalisme d’une puissance quelconque.La photo du père de la nation ne circulera point sur nos profils.
L’histoire politique et coloniale de ce pays si singulier n’a désormais aucune importance ? Nul ne brandira le drapeau sans un sentiment de culpabilité et Dieu sait que ce pays est un grand Pays. Les images de militaires assassinés circuleront et le refus de l’oubli prôné par la plupart des afros-mauritaniens ponctuera les propos.
Jusqu’à quand hélas ce jour sera célébré de la sorte? Tout les efforts pour l’indépendance de ce pays s’envolent direction le néant à cause des agissements des membres d’un régime et d’un chef d’Etat faible mais pas d’une ethnie, aucune ethnie n’est coupable.
Refuser l’oubli c’est bien. S’indigner c’est bien. Mais aimer ce pays est nécessaire. Que les porteurs de voix, jeunes, écrivains ou entrepreneurs participent à la reconstruction nationale. Ce sont de petites graines qu’il faut semer. Soumettons aux décideurs des solutions pérennes pour la coexistence entre citoyens. Portons la voix du mauritanien apatride chasseur de gibier qui n’a jamais voté de sa vie. Ayons honte que ce pays soit connu qu’à travers un mot « L’esclavage », que l’on ignore tout vieux dinosaure qui préconise la sécession d’une telle nation, ignorez ceux qui ont failli à leur devoir de militants qui n’ont que la division à nous proposer.
Cette République est née grâce à la rencontre de nos civilisations et à l’islam religion à travers laquelle nous reconnaissons tous le sens de l’existence. C’est en ayant un sens aigu de l’idée nationale et en combattant les injustices sans envenimer aucune situation que nous rendrons hommages à nos morts.Tout chefs d’Etat aura raté son mandat tant que ce jour restera si sombre pour certains. 6 recommandations proposées par la commission africaines des droits de l’homme et des peuples auraient pu inspirer le règlement du passif humanitaire.
Ce problème ne sera pas réglé par des actes symboliques et des indemnisations matérielles mais par la justice et l’égalité entre citoyens, par des réformes et projets qui mettront fin à la dépendance économique des haratines démunis sur les Beidhanes .
Dotez vos projets d’une conscience politique forte et d’une envie d’unité nationale quelque soit le domaine dans lequel vous évoluez ainsi vous participerez à la reconstruction nationale. Si les Oulémas et nos gouvernements ont raté leur mission que la jeunesse fasse son devoir. Refusons l’oubli mais acceptons d’avoir espoir pour nous et nos enfants.
Vive La nation.
Prières pour nos compatriotes.
Ayssata Ahmedou Tidjane Bal
Facebook – Le 28 novembre 2018
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