Un drone Reaper français s’écrase au Niger

Un drone de surveillance Reaper appartenant à l’armée française s’est écrasé non loin de la base aérienne de Niamey à son retour de mission, sans faire de victime, a-t-on appris samedi auprès de l’état-major français.

 

L’incident, qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi lors de la phase d’atterrissage, a été causé par « un perte de signal de ce drone alors qu’il était à proximité de la base, interrompant de fait le contrôle » de l’appareil piloté à distance (APD), a détaillé à l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger.

« Aucun dégât humain » n’est à déplorer, a-t-il ajouté.

Les débris du drone, normalement programmé pour se diriger sur une « zone de crash » non loin de la capitale nigérienne, ont été retrouvés « à quelques kilomètres de Niamey », a-t-il ajouté, sans préciser si l’appareil était tombé dans le périmètre prévu en cas d’incident.

« La cause du crash est inconnue à ce stade. Une enquête est en cours », a conclu le colonel Steiger.

C’est la première fois que l’armée de l’Air française perd un drone MALE (moyenne altitude longue endurance). Sur le théâtre afghan, les militaires français utilisaient déjà des drones MALE Harfang de facture israélienne.

Ancienne puissance coloniale et partenaire privilégiée du Niger, la France dispose actuellement à Niamey de quatre drones Reaper de fabrication américaine, chargés d’observer sans relâche les groupes armés au Sahel et de collecter du renseignement au profit de l’opération antijihadiste Barkhane et des forces spéciales.

Ils sont opérés par des équipages français sur place – chacun composé d’un pilote, un opérateur de capteurs, un interprète d’images et un officier de renseignement — mais des sous-traitants américains de l’entreprise General Atomics leur fournissent une assistance lors des phases de décollage et d’atterrissage, ces compétences étant encore en cours d’acquisition côté français.

Ces drones sont capables de surveiller des zones sensibles jusqu’à 20 heures d’affilée en toute discrétion, entre 7.000 et 13.000 mètres d’altitude. Depuis 2014, ils totalisent 23.000 heures de vol au profit des forces françaises au Sahel.

« Ces moyens – comme tous les moyens aériens – sont cruciaux pour les opérations. Les conséquences de cette perte seront traitées en liaison étroite avec l’état-major des armées, responsable de ces opérations. Il importe dans un premier temps d’en cerner les causes », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée de l’Air, le colonel Cyrille Duvivier.

L’arme de l’air doit recevoir l’an prochain six prochains drones Reaper supplémentaires, destinés à être armés de missiles.

Avec AFP

Source : VOA Afrique (Le 17 novembre 2018)

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