Alors que le salon des produits algériens à Nouakchott vient à peine de s’achever avec succès les exportateurs algériens sont confrontés au prix du carburant diesel trop élevé pratiqué par les autorités de Nouakchott impactant ainsi sur les produits agricoles algériens qui font face à la concurrence marocaine.
C’est une pierre dans le jardin du palais de Nouakchott à prendre avec précaution pour réviser les prix à la hausse du carburant diesel pratiqués ces dernières années par le gouvernement mauritanien. En accueillant le salon des produits algériens à Nouakchott les autorités entendaient profiter de l’ouverture du poste frontalier Tindouf pour relancer les relations commerciales par la route entre les deux pays.
Mais il se trouve que la Mauritanie traverse depuis ces dernières années une situation de crise économique avec une inflation en dent de scie qui perturbe la balance commerciale du pays. L’axe Tindouf-Zouérate vise également à barrer la route des produits marocains vers les pays voisins sahéliens notamment le Mali et le Sénégal. Malheureusement avec la hausse du carburant les exportateurs algériens de produits agricoles sont les premiers impactés par ce coût. Nouakchott ne veut pas céder à la baisse et Alger ne veut pas autoriser plus de carburant aux transporteurs de Tindouf.
En réalité les deux gouvernements font face à la rude concurrence du Maroc qui pratique des prix plus bas. Ce qui explique l’arrêt cette semaine des activités des exportations de marchandises de l’Algérie par le poste frontalier de Tindouf en attendant des pourparlers entre les deux pays. Premières retombées négatives sur le marché mauritanien. Et en même temps une première alerte à prendre au sérieux par les deux gouvernements
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 14 novembre 2018)
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