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Alors que les opérateurs mauritaniens s’activent pour être au rendez-vous en 2021, le président sénégalais installe le comité d’initiative stratégique du pétrole et du gaz, Les deux pays se préparent ainsi au mieux pour traduire dans les faits l’accord gazier à Nouakchott en février dernier pour l’exploitation du champ gazier offshore « Grand Tortue-Ahmeyin) à cheval sur la frontière commune.
Cette course contre la montre intervient au moment où les ministres des finances et de pétroles du Sénégal et de la Mauritanie se sont concertés le 22 octobre dernier pour faire le point sur l’avancement du champ gazier commun porteur d’espoir pour les populations des deux pays. Dans cette phase finale d’investissements avant le début de l’exploitation du gaz en 2021 c’est le président sénégalais qui semble avoir mieux compris l’importance de la formation des cadres stratégiques pour favoriser l’exploitation optimale des ressources pétrolières et gazières en installant cette semaine à Dakar le Comité d’Orientation Stratégique du pétrole et du gaz. Une nouvelle structure qui regroupe toutes les institutions de la République pour la transparence des industries extractives et qui devra veiller au respect des normes environnementales et sociales.
Côté Nouakchott ce sont les opérateurs privés qui bousculent leurs habitudes en participant à une journée d’information organisée par la chambre de commerce d’industrie et d’agriculture et la major britannique BP sur les enjeux de cette manne gazière pour le pays. Un pas vers un partenariat concret avec l’Etat dans divers secteurs d’activité économique du pays. Ould Aziz et Macky Sall attendent beaucoup de ce projet commun dont les importantes quantités de gaz prévues permettront aux deux dirigeants d’équilibrer leur budget d’investissement et de fonctionnement et surtout de négocier des prix pour faire tourner leurs centrales électriques hybrides. Une économie pour le fuel très coûteux pour les deux pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 24 octobre 2018)
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