Mauritanie : des soutiens d’ailleurs pour la libération de Ould Abeid

Des voix s’élèvent partout à Nouakchott comme à l’Etranger pour réclamer la libération du député Ould Abeid détenu en prison depuis août dernier pour une affaire de diffamation. La dernière en date c’est l’ONG « Urgences panafricanistes » de l’activiste franco-béninois Kémi Seba qui se mobilise à Paris et dans plusieurs capitales africaines pour dénoncer l’incarcération du président de l’IRA pourtant couvert par l’immunité parlementaire.

 

L’histoire retiendra que le leader Hratin Ould Abeid est aujourd’hui la personnalité la plus importante dans le combat contre l’esclavage en Mauritanie. Depuis 2008 son ONG a franchi plusieurs pas vers la libération de la communauté Hratine qui représente plus de 40 pour cent de la population mauritanienne. C’est la frange la plus pauvre et la moins scolarisée. Et sans doute le président de l’IRA a bien compris ce que l’icône de la lutte anti-apartheid Madiba a transmis à toutes les générations « qu’être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ». Ses multiples prises de position sur l’exclusion des noirs, les séquelles de l’esclavage et le racisme d’état l’ont conduit en prison plusieurs fois. Ce courage est récompensé par plusieurs prix internationaux dont le prix Front Line Defenders.

Cette organisation des défenseurs des droits de l’homme en danger aux Etats-Unis vient d’exiger sa libération sans conditions à la suite de son incarcération en août dernier pour une affaire de diffamation. Et depuis des voix se lèvent partout en Mauritanie comme en France et en Afrique dont la dernière en date celle de l’activiste franco-béninois Kemi Seba fondateur de l’ONG « Urgences panafricanistes », un mouvement citoyen et antimondialiste qui tente depuis l’arrestation de Ould Abeid de mobiliser les citoyens du monde pour sa libération. Les observateurs relèvent également dans cette convergence de soutien au député Hratin l’interpellation de l’Association Timidria du Niger du G5 Sahel et de la communauté internationale pour des sanctions éventuelles contre les autorités de Nouakchott qui ne respectent pas la déclaration des droits de l’homme qu’elles ont signé.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 16 octobre 2018)

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