Mauritanie : une dette publique croissante qui inquiète les observateurs

De plus de 96 pour cent en 2017 le taux d’endettement de la Mauritanie est passé à près de 100 pour cent du PIB. Des chiffres alarmants du FMI et de la Banque Mondiale de la dette publique du pays publiés cette semaine par la presse nationale. Cette situation catastrophique traduit la mal gouvernance du régime de Ould Aziz qui a recours d’année en année à un emprunt excessif extérieur pour les investissements.

Aujourd’hui les élections à tous les niveaux sont entachées de fraudes comme en témoigne le troisième tour actuellement de deux communes de la capitale : El Mina et Arafat alors que le pays connaît un état de dégradation avancée. Le pays est au bord de la faillite. Avec une nouvelle monnaie qui dégringole impactant le pouvoir d’achat à son tour qui ne cesse de reculer. Hausse des prix des denrées de première nécessité et du carburant. Le pays a perdu la majeure partie de ses recettes d’exportation à cause de la mévente du fer. Le cuivre et l’or ne donnent pas non plus les résultats escomptés. La mauritanisation des postes de cadres y est pour quelque chose mais c’est surtout la  mauvaise  gestion qui est pointée du doigt.

Pour financer le budget de l’Etat le président Ould Aziz a recours à des emprunts excessifs extérieurs pour les investissements. Les réserves de devise de la banque centrale qui s’amenuisent pénalisent les commerçants et les chefs d’entreprise. Même aujourd’hui avec une légitimité politique critiquée par l’opposition d’autres réformes s’imposent avant les présidentielles de 2019. La nouvelle majorité fait face à une dette publique abyssale qui avoisine 100 pour cent du PIB. Ce que déplore cette semaine les deux gendarmes financiers du monde le FMI et la Banque mondiale au chevet du gouvernement mauritanien depuis quelques années.

Grâce à une aide substantielle de plus de 23 millions de dollars le pays commence à respirer mais ce maintien sous perfusion ne peut pas durer longtemps si des mesures supplémentaires de lutte contre la corruption ne sont pas prises dans tous les rouages de l’état. Le problème de la Mauritanie n’est pas comptable mais structurel. L’état devra plus investir dans les secteurs clés comme l’éducation, l’agriculture et l’élevage et la pêche.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 14 octobre 2018)

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