Mauritanie : vers un clash entre la cour suprême et la CENI

La cour suprême de Nouakchott vient de décider cette semaine de reprendre à nouveau le vote dans deux communes de la capitale El Mina et Arafat pour des raisons de fraudes généralisées. Une décision qualifiée de non-sens et de gifle à la démocratie par le président de la CENI qui dénonce cette escalade de crise à quelques mois des présidentielles de 2019.

Plus de deux semaines après les résultats du deuxième tour des élections législatives municipales et régionales les mauritaniens ne savent plus où donner de la tête au point d’être abasourdis par les dernières décisions de la cour suprême de recomptage des voix dans telle ou telle commune ou tout simplement un nouveau vote. C’est le cas de deux communes de Nouakchott : El Mina et Arafat où des fraudes généralisées ont été pointées par la haute instance judiciaire du pays. Pour le président de la CENI cette décision est un non -sens surtout pour la commune d’Arafat où le recomptage des voix a confirmé la validé du scrutin. Une gifle à la CENI pour son président et à la démocratie.

Une parodie de justice pour les observateurs qui craignent des présidentielles 19 non transparentes encore moins non inclusives et non consensuelles. Ce mécontentement du premier sage de la CENI est un avertissement au pouvoir législatif trop enclin à abuser de son pouvoir pour satisfaire la majorité. C’est l’indépendance judiciaire qui est indexée et au de-là une alternance démocratique dans ces conditions.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 06 octobre 2018)

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