A la veille de l’ouverture de la première session parlementaire après les élections de septembre dernier, les parlementaires de l’opposition sont descendus dans la rue ce début de semaine devant l’assemblée nationale à Nouakchott pour demander la libération du député Ould Abeid détenu abusivement depuis presque un mois pour une affaire de diffamation. Les observateurs s’attendent à des sessions parlementaires houleuses d’ici avril 19.
L’arrestation et la détention abusive du président de l’IRA avant les élections de septembre dernier continue de défrayer la chronique. Elu démocratiquement député cet emprisonnement prolongé est une mesure de prévention injustifiée pour l’opposition traduisant ainsi l’ostracisme qui prévaut au sommet de l’Etat depuis 2009 contre le plus célèbre combattant anti-esclavagiste de la Mauritanie. Les parlementaires de l’opposition n’ont pas raté l’occasion pour descendre dans la rue ce début de semaine devant l’assemblée nationale à Nouakchott pour demander la libération du député Ould Abeid.
Auparavant ce sont les militants de l’IRA qui avaient battu le pavé pour soutenir leur leader. Une manifestation sévèrement réprimée par les forces de l’ordre. Indignation du président du FNDU et nouveau député de l’UFP en colère contre le retard de la première session parlementaire qui devait s’ouvrir le 1er octobre. Ce premier couac de la rentrée parlementaire est un mauvais signe d’apaisement entre la majorité et l’opposition. Les observateurs s’attendent à des sessions houleuses dans un contexte de confiscation des libertés avec la détention du leader Hratin de l’IRA et l’ancien sénateur Ould Ghadda.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 02 octobre 2018)
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