(Résumé et photos) : Conférence Internationale sur la Gouvernance sécuritaire en Afrique

(Résumé et photos) : Conférence Internationale sur la Gouvernance sécuritaire en Afrique : organisée par le Cadre de Concertation et de Dialogue des  Mauritaniens de la Diaspora et l’institut Mandela (Paris le 27 septembre 2018)

 

 Le Cadre de Concertation et de Dialogue des Mauritaniens de la Diaspora (CCDMD) et l’Institut Mandela remercient de votre présence remarquée à la Conférence Internationale sur la Gouvernance sécuritaire en Afrique. A cette occasion sont représentés officiellement Maroc, Érythrée, Sénégal, Mauritanie, Nigéria, Palestine, Soudan, Luxembourg, Etats-Unis d’Amérique, Zimbabwe, Egypte, Emirats Arabes Unis, Espagne, Slovénie, Turquie, Norvège, Niger, Tunisie, Iran, Côte d’Ivoire, Oman, Israël, Burundi, Tchad, le Mali, Burkina Faso, Gabon, France…. La Conférence fut marquée par les discours des Ambassadeurs du Maroc, du Sénégal et du Nigéria qu’ils en soient vivement remerciés.

Les thèmes et discussions ont été ouverts par le modérateur Dr Ousmane Sao, chercheur mauritanien et président du CCDMD. Par la suite le président de l’Institut Mandela, Dr Paul Kananura a pris la parole par la présentation de son organisme et une bienvenue chaleureuse aux illustres invités et au public.

Thème 1: Les racines de l’extrémisme et réalité du terrorisme en Afrique 

– Ambassadeur Ezzeddine Zayani,  Ancien Ambassadeur, Secrétaire général du Centre Tunisien des Etudes sur la Sécurité Globale et Expert auprès de l’Union Africaine.

– Général Dominique Trinquand, Expert Défense et Sécurité et Directeur des Relations Extérieures du Groupe Marck

– Général Mohamed Amiri Salimou, Ancien Chef d’Etat-major Général des Forces Armées des Comores

– Dr. Karim Ifrak, Géopolitique de l’Islam, Islam mondialisé et idéologies contemporaines, CNRS, Paris

 – Mr Jean-Michel Lavoizard, CEO of the ARIS (Advanced Research & Intelligence Services), Abidjan – Lagos

– Mr Amadou Oury  Bah, Ancien ministre, Fondateur de l’UFDG, Animateur National du Mouvement «  Le Renouveau »

Theme 2 La géopolitique du terrorisme en Afrique

– Me Jemal M. Taleb, Ambassadeur itinérant de Mauritanie

– Colonel Babacar Diouf, Directeur de la Recherche et de la Publication du CHEDS (Centre de Hautes Etudes de Défense et de Sécurité), Ministère de la Défense du Sénégal

–  Mr Ali Rastbeen, Président de l’Académie de Géopolitique de Paris

– Hon David Beecham Okwere, Conseiller de la Mission des Observateurs des Elections de l’UA

Résumé : les intervenants ont convenu que le terrorisme est devenu le principal défi à la paix, à la sécurité et au développement en Afrique. Les activités terroristes ont connu une croissance exponentielle sur le continent, non seulement en termes de nombre d’attaques, mais aussi du nombre de pays touchés en raison de la prolifération croissante de groupes terroristes. D’après les statistiques du Centre pour le terrorisme et l’insurrection de l’IHSJane, les attaques terroristes perpétrées par des groupes radicaux en Afrique ont augmenté de 200 % et les décès de plus de 750 % en 2009-2018. Un certain nombre de groupes terrorisent les civils et les gouvernements dans plusieurs régions d’Afrique.

Conclusion : Il est de plus en plus reconnu en Afrique que le terrorisme est un problème transnational et qu’il faut donc coopérer au niveau continental pour lutter efficacement contre le terrorisme. Au fil des ans, les pays africains ont élaboré diverses mesures pour faire face à cette menace au niveau panafricain. La Convention de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) Now (Union africaine) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, adoptée à Alger en 1999, avait mis en place un cadre solide pour lutter contre le fléau du terrorisme. Non seulement il définit le terrorisme, mais il établit également des domaines de coopération entre les États membres ainsi que des lignes directrices pour l’extradition. Cela a été suivi par un plan d’action sur la prévention et la lutte contre le terrorisme en 2002, proposant plusieurs mesures de surveillance des frontières, la délivrance de passeports lisibles à la machine, la vérification des transferts illicites d’armes, la législation empêchant le financement du terrorisme et le partage d’informations et renseignements sur les activités terroristes.

Le Plan d’action incorporait les normes internationales de lutte contre le terrorisme, conformément aux dispositions de la résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 28 septembre 2001. Il appelait également à la création du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (ACSRT). Le Protocole traitait d’une faiblesse majeure de la Convention de 1999, à savoir l’absence de mécanisme de mise en œuvre. Le Protocole de 2004 a chargé le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de surveiller et de faciliter la mise en œuvre. Malheureusement, malgré l’existence de ces instruments, les réseaux terroristes continuent à opérer dans la région. Cependant, il a fallu plus de dix ans pour que cet instrument clé devienne opérationnel en 2014. De plus, certains des principaux États confrontés à des attaques terroristes telles que le Nigéria, le Kenya, la Somalie et le Tchad doivent encore le ratifier. Une grande partie du retard est due à l’insuffisance des ressources financières et à l’absence de volonté politique nécessaire parmi les États africains pour la mettre en œuvre.

Dr Sao Ousmane

Président du CCDMD

 

 

 

(Reçu à Kassataya le 29 septembre 2018)

 

 

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