Mali : la France intervient à Ménaka

La France passe à l’offensive militaire cette semaine à Ménaka au Nord-Est du Mali pour sécuriser la région théâtre depuis ces dernières années de conflits communautaires peuls et touareg. 120 parachutistes de l’opération « Barkhane » sont sur place. Pour les observateurs cette intervention française s’inscrit dans le cadre de l’accord quadripartite entre le Mali, la Mauritanie, l’Algérie et la France pour la mise en place d’un protectorat de l’AZAWAD.

Dans le cadre de « Barkhane », la France vient d’engager la première bataille de Ménaka, au Nord-Est du Mali où les affrontements communautaires entre Peuls et Touaregs ont déjà fait plus de 200 morts. 120 parachutistes sont sur place pour nettoyer et sécuriser cette région qui pose des soucis au président malien condamné à réussir la réconciliation et la paix dans cette bande sahélo-saharienne infestée de barbus. Ce sont les rebelles de l’AZAWAD qui semblent donner des cheveux blancs à IBK et du fil à retordre à la France engagée au Mali dans le cadre du G5 Sahel et « Barkhane ». Une responsabilité historique qui dicte à l’Elysée d’ouvrir les yeux sur les massacres des populations notamment peuls par l’armée malienne au centre du pays et conflits communautaires peuls et touareg par interposition des Jihadistes qui en veulent toujours aux forces françaises.

Un scénario idéal pour le Mali et la France auxquels s’ajoutent l’Algérie et la Mauritanie pour concocter un projet pour la paix dans cette sous –région. La visite du nouveau commandant en chef de Barkhane à Nouakchott n’est pas étrangère à cet accord quadripartite pour mettre en place un protectorat de l’AZAWAD sous la tutelle de la Mauritanie très proche des touaregs. La mise en scène du nettoyage des rebelles de l’AZAWAD par les parachutistes français fait partie du décor. C’est une double opération qui sert également à traquer les terroristes islamistes dont le retour en force fait beaucoup de mal à la force conjointe du G5 Sahel en quête toujours d’un souffle surtout de moyens matériels pour faire face aux attaques surprises des Jihadistes.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 29 septembre 2018)

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