Le prestigieux établissement de l’enseignement islamique en Mauritanie vient de fermer ses portes suite à l’intervention musclée de la police cette semaine à Nouakchott. Une décision du pouvoir qui intervient deux jours seulement après la menace du président mauritanien de sanctionner le parti islamiste.
Ce centre de formation des Oulémas présidé par le bouillant érudit Ould Deddew est considéré par les observateurs comme la porte d’entrée pour atteindre Tawassoul dans les mois à venir avant avril 2019. Le président mauritanien avait promis dans sa conférence de presse post-électorale qu’il fera tout pour sanctionner ce parti, le plus populaire du pays. C’est la première force politique de l’opposition accusée par le pouvoir d’être téléguidé de l’extérieur et soutenu par des fonds étrangers.
En s’attaquant au prestigieux établissement de l’enseignement islamique, le cœur de la Charia les autorités de Nouakchott entendent éradiquer l’islam politique véhiculé par leur guide religieux et Oulémas. Cette chasse aux islamistes est un prélude à d’autres décisions plus musclées comme la dissolution de Tawassoul ainsi que d’autres partis afro-mauritaniens taxés de racistes ou anti-arabe. Le président Ould Aziz s’appuiera sur les nouvelles lois contre les discriminations pour barrer la route à ces partis qu’il considère extrémistes d’ici 2019. Les observateurs s’attendent à plusieurs arrestations dans le milieu islamiste en particulier.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 25 septembre 2018)
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