L’heure est à la mobilisation des forces de l’opposition mauritanienne qui s’apprête à livrer sa dernière bataille au second tour des élections. La CENI promet la transparence dans les bureaux de vote mais les observateurs n’y croient pas pour des raisons liées au système électoral déjà pipé.
Malgré les annonces apaisantes de la CENI qui promet plus de transparence au second tour avec la possibilité d’éviter l’utilisation des bulletins pré-remplis et l’observation des scrutins par représentants de l’opposition et des observateurs nationaux, l’Alliance démocratique qui regroupe 17 partis avec leurs alliés des forces patriotiques AJD-MR-FPC, MPR et autres partis, reste vigilante sur tous les fronts. Elle entend livrer sa dernière bataille décisive pour présider au moins les trois plus grandes régions du pays à savoir les deux capitales respectivement politique et économique et enfin la ville minière Zouérate.
Mais dans cette dernière ville, la défection de l’APP de Ould Boulkheir est un impératif de dernière minute qui pourrait peser sur les résultats. Dans cette conquête pour une meilleure représentativité de l’opposition dans tous les scrutins c’est le parti islamiste arrivé presque partout derrière l’UPR qui représente un atout considérable. La promesse de second tour normal ne suffit pas. La CENI devra appliquer simplement la loi. Autrement dit l’égalité entre les candidats. C’est difficile quand c’est le chef de l’exécutif qui donne le ton pour le second tour avec des consignes à la commission de réforme de l’UPR. Un message clair à la CENI pour la poursuite de l’œuvre déjà entamée au premier tour.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 13 septembre 2018)
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