
Au lendemain de la publication officielle des résultats du premier tour des scrutins du 1er septembre dernier l’Alliance de l’opposition démocratique qualifie cette consultation populaire comme une usurpation de la volonté des électeurs et dénonce les fraudes massives et transgressions scandaleuses avec en toile de fond des manipulations généralisées des résultats selon les propres de la déclaration de cette coalition publiée ce début de semaine à Nouakchott.
Ces résultats qui donnent largement la victoire de l’UPR avec 67 députés au premier tour sur 157 à pourvoir et pour l’opposition 14 pour Tawassoul et une dizaine de sièges pour les autres partis de l’opposition et 4 régions déjà sur les 13 en plus de la majorité des mairies entre les mains de la majorité traduisent toutes les craintes des observateurs d’élections non transparentes avant ces triples scrutins du 1er septembre. Le deuxième tour apparaît comme une formalité pour l’UPR et une autre bataille à gagner pour l’opposition qui vient de perdre une bataille. Malgré cette défaite c’est le président de l’IRA entre les mains de la justice qui semble gagner politiquement son pari en gagnant son siège à l’assemblée nationale.
Ainsi que l’UFP, le RFD et Adil après 5 ans d’absence. Les observateurs s’attendent à un procès politique du leader Hratin qu’ils comparent à celui du député Khalifa Sall du Sénégal. Au lendemain de ces résultats publiés par la CENI c’est une grande désillusion pour l’Alliance de l’opposition démocratique qui dénonce encore une fois un coup d’état électoral en qualifiant cette triple consultation populaire comme une usurpation de la volonté des électeurs. Les opposants dénoncent de fraudes massives et transgressions scandaleuses avec en toile de fond des manipulations généralisées des résultats du vote selon les propres termes dans une déclaration qu’’ils viennent de publier à Nouakchott. C’était prévisible depuis la nomination des membres de la CENI sans l’opposition, une campagne électorale menée tambour battant par le président de la république comme chef de parti avec tous les moyens humains et matériels de l’Etat et un dépouillement du vote qui exclut les représentants des partis.
Devant ce fait accompli l’opposition est bien placée pour grignoter son retard le 15 septembre prochain devant l’ogre UPR loin d’être rassasié qui va poursuivre sa parodie d’élections. L’objectif maintenant pour l’Alliance démocratique c’est d’empêcher les deux tiers de députés à l’UPR et ses alliés. Ce sera difficile mais pas impossible.
(Reçu à Kassataya le septembre 2018)
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