Diaspora Elbeuf : l’écologiste Youssef Tallal s’engage pour le bio au Maroc

Un retraité au service de la coopérative agricole de la vallée du Dades ( deuxième partie)

Du brevet d’études secondaires à des maîtrises universitaires, un parcours exemplaire que Youssef Tallal mettra au service de son pays d’origine après sa retraite en 2013.Il va s’engager dans des actions de solidarité et d’entraide pour la vallée du Dades au Maroc, son village natal au profit du développement de la coopérative agricole de 20 hectares dont il est devenu le président. Ce retour aux sources lui a permis de démarrer ce projet grâce à des financements français. Un engagement écologique qui ne date pas d’aujourd’hui et qui commence à porter ses fruits.

 12 hectares défrichés dont 8 arborés

C’est ainsi que durant son séjour récemment dans la vallée, il a mis en place un système basé sur les techniques de la permaculture autrement dit une agriculture vivrière attachée à préserver la biodiversité locale au cœur de ce Haut Atlas marocain pour favoriser la production bio et créer au sein de la structure associative 5 mini coopératives pour renforcer la dimension solidaire et participative des villageois. Des avancées ont permis aujourd’hui de défricher 12 hectares dont 8 déjà arborés. Ce travail sert de base pour une agriculture qui comprend un maraîchage et l’arboriculture par exemple d’oliviers, d’amandiers et de roses de Damas.

Vers une agriculture intensive de petites surfaces

Depuis 2017 la Coopérative est renforcée par 8 nouveaux membres qui travaillent actuellement sur une agriculture intensive de petites surfaces à la fois respectueuse de la terre et du développement des actions de solidarité. Le jeune retraité attend beaucoup de cette expérience qui devra prouver que l’agriculture sur petites surfaces est source de création d’emplois et de richesses en terme de production et d’abondance.

Vers un consortium universitaire entre le Maroc et la France

Soucieux de l’enracinement du projet mais aussi de son ouverture au monde, le doyen elbeuvien a l’intention de créer un consortium universitaire entre chercheurs marocains et français pour accompagner cette démarche agro-écologique. Une vocation héritée de sa famille paysanne qu’il entend bien partager et parfaire. Son rêve maintenant c’est de travailler par la suite avec des réseaux en Afrique qui existent avec lesquels il entretient déjà des liens. Et il affirme sans ambages que les africains peuvent se prendre en charge pour leur propre développement et qu’il faut toujours compter sur soi-même. La valeur essentielle c’est le travail, toujours le travail c’est ce qu’il a appris durant ce parcours de combattant de migration et d’intégration en France.

 

Propos recueillis par Bakala Kane

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(Reçu à Kassataya le 10 septembre 2018)

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