«Quand je serai grand, je voudrais être Benalla ou moine pédophile» : l’étrange tweet de Booba

Le rappeur emprisonné depuis son altercation avec Kaaris aurait dicté ce message par téléphone à sa manageuse.

 

 

C’est un message surprenant qu’a publié ce mardi matin Booba sur son compte Twitter. Le rappeur, en détention provisoire à Fleury-Mérogis depuis sa rixe avec l’artiste rival Kaaris à Orly le 1er août dernier, a lâché : « Quand je serai grand, je voudrais être Benalla ou moine pédophile. 10 ans pour une bagarre, c’est avec ou sans le streaming ? ».

Quand je serai grand, je voudrais être Benalla ou moine pédophile. 10 ans pour une bagarre, c’est avec ou sans le streaming ?

Booba fait ici référence à Alexandre Benalla, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de violenter des manifestants le 1er mai et qui avait dans un premier temps été mis à pied deux semaines avant d’être licencié une fois les vidéos révélées.

Quant à l’allusion au « moine pédophile », elle s’explique par la mise en cause dans des scandales de pédophilie de plusieurs prêtres catholiques qui n’ont pas toujours été condamnés, notamment pour des raisons de prescription. Pour mieux se faire comprendre, Booba a d’ailleurs accompagné son message du mot-clé #uneépoqueformidable.

«C’est à la fois de l’humour décalé et percutant»

 

Mais comment le rappeur a-t-il pu écrire ce message alors que les portables sont – théoriquement — interdits en prison ? Est-ce une provocation supplémentaire, alors que des photos de Kaaris – détenu lui à Fresnes — prises par des smartphones ont fuité sur les réseaux sociaux le week-end dernier, ainsi que la fiche du détenu Booba issue du logiciel de gestion interne des prisons ?

L’avocat du rappeur s’en est défendu ce mardi midi sur BFMTV, affirmant que son client avait dicté ce message à sa manageuse, à l’occasion du coup de fil quotidien auquel il a droit. « Booba a désormais accès, comme beaucoup de détenus, à la cabine téléphonique. C’est un droit accordé aux détenus. Il a été en contact ce matin avec sa manageuse et ils ont validé ensemble que celle-ci puisse envoyer ce tweet » a expliqué Yann Le Bras.

Quant au ton provocateur du message, l’avocat de Booba assure que « c’est à la fois de l’humour décalé et percutant. Presque tout est dit sur ce qu’il ressent de la hiérarchie des gravités. » Le rappeur, dont la décision sur sa demande de liberté sera rendue jeudi, risque dix ans de prison pour violences aggravées.

Nicolas Berrod

Source : Le Parisien

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