Mauritanie : l’intégration du genre revisitée par les observateurs

L’ouverture pour la première fois dans l’histoire du pays de listes candidates aux élections est un bon choix politique et contribue à l’intégration du genre dans la société mauritanienne. Une démarche très tôt comprise par le père de la nation Mokhtar Ould Daddah qui a nommé la première femme ministre Madame Aïssata Kane. Première fille à aller à l’école en 1946.Ce n’est pas un hasard si le Prix de la femme africaine pionnière lui a été décernée par l’Union Africaine à l’issue du pré-sommet sur cette problématique en juin dernier à Nouakchott.

Les législatives municipales et régionales de septembre prochain se caractérisent par une forte présence de candidatures féminines. Ce nouveau choix politique donne l’occasion aux observateurs de revisiter l’intégration du genre en Mauritanie. Une thématique qui était à l’ordre du jour pour préparer le sommet africain de Nouakchott en juillet dernier. A l’issue de la rencontre du Réseau de la Campagne « Le Genre : Mon Agenda GIMAC  le prix de la femme africaine pionnière a été décerné à Aïssata Kane, première femme ministre et première fille à aller à l’école en 1946. C’est en effet son leadership en Afrique et son innovation qui sont récompensés par l’organisation panafricaine.

La première féministe a réussi à faire progresser le statut de la femme en Mauritanie et dans le continent africain. En soutenant l’éducation de la petite fille elle a permis à la femme mauritanienne de progresser dans beaucoup de domaine et en particulier dans la politique où elle occupe aujourd’hui une place importante. Beaucoup sont ministres ou chef d’entreprise ou députés. C’est une femme qui dirige aujourd’hui la communauté urbaine de Nouakchott.  Pour faire avancer les débats Aïssata Kane n’a pas hésité à lancer des messages aux Oulémas et aux érudits pour qu’ils éduquent les filles s’ils veulent remplir les mosquées. Et l’adage qu’elle véhicule pour tous les publics est significatif à cet égard. « éduquer un homme c’est éduquer un individu et éduquer une femme c’est éduquer une société ». C’est tout le sens de ces scrutins qui pourraient donner des femmes maires , députés et conseillères régionales à défaut de présidentes de région.

Bakala KANE

 

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