
Une CENI illégale supervisant un RAVEL qui accouche d’un fichier fictif et le tout sous le regard bienveillant d’une HAPA muselée. C’est le triptyque du processus électoral engagé par le régime de Ould Aziz pour préparer les élections législatives municipales et régionales de septembre avant les présidentielles de 2019.Devant ce fait accompli, l’opposition mauritanienne s’interroge sur ses chances dans ces élections dont la campagne officielle s’ouvre le 15 août prochain.
A quelques jours des scrutins de septembre les mauritaniens ne sont pas pour autant rassurés qu’ils vont pouvoir aller tranquillement aux urnes pour élire leurs députés, maires et conseillers régionaux dans un contexte troublé par des arrestations de candidats comme le président de l’IRA, de journalistes comme le webmaster de CRIDEM. Et c’est le moment choisi par la justice d’ouvrir le dossier de l’ancien sénateur chef de file des frondeurs Ould Ghadda dont la candidature à la députation a été rejetée par la prétendue instance électorale indépendante la CENI considérée illégale dès le départ sans l’opposition démocratique et dont les membres sont tous cooptés par Ould Aziz. Résultat des courses la supervision du RAVEL ( recensement administratif à vocation électorale) a accouché d’un fichier électoral suspecté entaché de violations et d’ambiguïté selon les propres termes du FNDU qui s’attend à des élections non transparentes. Le climat politique malsain susmentionné ne s’y prête pas et les observateurs sont dubitatifs quant au rôle de la HAPA pour réguler 105 partis sans parti pris.CENI,RAVEL,HAPA c’est kif-kif, l’ingérence du pouvoir dans le processus électoral est flagrante. Devant ce fait accompli le FNDU se mord les doigts et s’attend au pire.
(Reçu à Kassataya le 09 août 2018)
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