Comme en 2013 Ibrahima Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé se retrouveront pour le second tour des présidentielles le 12 août prochain sur fond d’insécurité au Nord du pays. Le président sortant est largement arrivé en tête avec plus de 41 pour cent des suffrages alors que le score du chef de l’opposition avoisine 18 pour cent. Il faudrait un miracle pour renverser la tendance.
Cependant cet avantage de IBK n’est pas partagé par beaucoup de maliens et les observateurs qui pointent l’achat des consciences durant la campagne du premier tour dans le camp du président sortant. Les soupçons de fichier électoral parallèle par l’opposition ne sont pas également pour favoriser la transparence. Certains observateurs internationaux avaient souligné des couacs dans certains centres sans compter les 700 bureaux au Nord du pays attaqués par les Jihadistes qui n’ont pas été comptabilisés au final.Si IBK est en pole position pour le 12 août prochain il n’en demeure pas moins que politiquement il est disqualifié pour le G5 Sahel où ses soldats ont commis des crimes contre les peuls.
Dans la foulée disqualifié également pour les crimes de FAMA contre les peuls au centre du pays. Les victimes attendent la justice. Disqualifié également pour la réconciliation nationale avec l’échec de l’accord de paix avec les rebelles touaregs. Des points faibles qui peuvent donner de l’oxygène au chef de l’opposition qui compte sur le rassemblement de tous les opposants pour barrer la route à son rival favori incontestablement. Les maliens ont encore une semaine pour faire ou refaire leurs choix pour un changement dans la continuité ou une rupture avec le passé.
(Reçu à Kassataya le 04 août 2018)
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