Mauritanie : enseignants et dockers dans la rue à Nouakchott

Après la grève illimitée des médecins de plus de deux mois,le gouvernement est confronté à nouveau à la grève des enseignants du Fondamental en ce début de semaine pour le paiement de leurs primes, l’amélioration de leurs conditions de travail et de leur statut et depuis 3 jours à une grève des dockers du port de Nouakchott qui protestent depuis des années contre le manque de considération du gouvernement sur leurs conditions de travail de transport et de santé.

 

Décidément le gouvernement mauritanien est entrain de payer son manque de dialogue social avec les syndicats. Après la grève des médecins qui a paralysé les hôpitaux et centres de santé sur tout le territoire pendant plus de deux mois ce sont les enseignants du Fondamental et les dockers du port de Nouakchott qui battent le pavé. Les enseignants de l’intérieur du pays se sont joints au sit-in devant le palais de Nouakchott ce début de semaine pour attirer l’attention du locataire sur les primes non versées, la dégradation de l’enseignement public sur fond de classes pléthoriques , du non respect de leur statut.

Si cette manifestation s’est déroulée dans de bonnes conditions ce n’est pas le cas pour les dockers depuis trois jours confrontés à la répression des forces de l’ordre et à l’arrestation de quelques manifestants.Les grévistes sont remontés depuis des années devant la négligence du gouvernement qui ferme les yeux sur les marchandises acheminées par camions sur containers empêchant ainsi à beaucoup de dockers de faire leur travail.Cette main d’oeuvre abondante issue pour la grande majorité des Hratins fait face à une surexploitation des patrons pour de petits salaires.Ces conditions de vie ne leur permettent pas aujourd’hui d’assurer leur transport et à fortiori leurs soins de santé. A ce sujet les dockers revendiquent une ligne de transport et également un poste de santé bien équipée avec une ambulance pour soulager les nombreux accidentés.Encore un nouveau casse-tête pour le gouvernement de Ould Hademine qui devra vite réagir avant que la situation ne pourrisse avant le 1er septembre prochain.

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 31 juillet 2018)

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