IBK : « Il n’y a qu’un fichier électoral au Mali »

Ibrahima Boubacar Keïta, candidat à sa propre succession, dément les accusations de fraude de l’opposition en déclarant qu’il n’existe qu’un seul fichier électoral pour le scrutin présidentiel de ce dimanche au Mali.

 

La décision du gouvernement autorisant les observateurs électoraux à prendre part à « toutes les étapes » de l’élection « permettra à l’opinion publique nationale et internationale de bonne foi d’être convaincue qu’il n’y a qu’un fichier électoral au Mali », a-t-il soutenu.

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S’adressant à la presse après avoir voté à Bamako, la capitale, IBK a dénoncé la « polémique stérile et parfaitement inutile » sur le fichier contenant les données du scrutin.

« Ce n’est pas grave, car aujourd’hui le peuple malien est à la fête. Ce soir et dans les jours à venir, nous pourrons confirmer que c’est une fête électorale. C’est l’essentiel », a-t-il assuré.

L’un de ses 23 concurrents et chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, a déclaré samedi qu’il y avait des imperfections dans le fichier électoral.  »La preuve a été faite que nous avons raison. C’est cela le plus important. Nous avons pris le gouvernement la main dans le sac. Il faut que l’opinion publique sache que le fichier électoral n’est pas bon », avait déclaré M. Cissé.

Mais l’opposition et le gouvernement sont parvenus à un consensus sur le fichier, lors d’une réunion dirigée par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.

Selon certaines sources contactées par BBC Afrique, le scrutin présidentiel se déroule correctement dans les villes de Gao, Mopti et Tombouctou, situées dans le centre et le nord du pays.

Mais il est difficile de savoir comment se déroule le vote en dehors de ces villes, selon Alou Diawara, notre correspondant à Bamako.

La chef de la mission d’observation de l’Union européenne au Mali, Cécile Kyenge, a déclaré à la presse qu’il y avait des incidents dans le centre et le nord du pays.

Mais elle dit ne pas pouvoir se prononcer sur l’ampleur et les endroits exacts de ces incidents.

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Plus de huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour réélire Ibrahim Boubacar Keïta ou élire l’un de ses concurrents pour un mandat de cinq ans.

Le vote se déroule dans quelque 23.000 bureaux ouverts depuis 8 h GMT.

La sécurité est l’un des enjeux du scrutin, le centre et le nord du pays étant le théâtre de nombreuses attaques depuis quelques années, malgré l’accord de paix conclu en 2015 entre le gouvernement et plusieurs groupes rebelles ou djihadistes.

Certaines parties du Mali, dans le nord et le centre notamment, sont hors du contrôle des autorités gouvernementales.

Des centaines de morts ont été dénombrés dans les attaques perpétrées au Mali depuis plusieurs années par des groupes djihadistes notamment, malgré la présence de forces militaires de la France et des Nations unies.

 

 

Source : BBC Afrique

 

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