Barack Obama l’hyperactif en Afrique du Sud

Conférences, rencontres avec des chefs d’État, discours… Depuis son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama, qui s’exprime mardi à l’occasion des 100 ans de la naissance de Nelson Mandela, reste omniprésent.

 

 

Obama, le retour ? L’ancien président américain prononce ce mardi un discours en Afrique du Sud à l’occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela. Ce sera la dernière étape d’une longue tournée internationale qui aura vu Barack Obama rencontrer ces derniers jours les Premiers ministres espagnol et portugais (qu’il n’a pas connus en fonction), tenir des conférences, et même visiter, ce lundi, un centre pour jeunes au Kenya, dont sa famille est originaire.

Un vrai agenda de chef d’Etat ! « Obama a la passion de l’action publique, il n’est plus président mais est toujours un leader global, et ça prouve qu’il reste très populaire », indique Nicole Bacharan, spécialiste de la politique américaine.

Avec Trump, Obama sort de sa réserve

 

Le prédécesseur de Donald Trump n’a en réalité jamais quitté la scène publique depuis son départ de la Maison-Blanche. Mais « ce qui est particulier, c’est qu’il a un successeur obsédé par l’idée de défaire ce qu’il a fait », souligne Bacharan. Entre « No Drama Obama », l’un des surnoms accolés à l’ancien président pour sa capacité à contrôler ses nerfs, et l’éruptif Trump, le courant ne passe pas.

Accord sur le climat, sur le nucléaire iranien, Syrie… Sur tous ces sujets, l’actuel président américain a pris le contre-pied d’Obama. Au point de pousser le démocrate, qui jugeait Trump « pas qualifié pour être président » pendant la campagne, à sortir parfois de la réserve qu’il avait promis sur les sujets politiques. La sortie de l’accord sur le nucléaire iranien ? Une « grave erreur », réagit aussitôt Obama qui avait négocié avec l’Iran et les autres pays occidentaux pour aboutir en 2015.

« Les anciens présidents américains ne souhaitaient pas se concentrer sur leur successeur, mais c’est difficile pour Obama de rester totalement silencieux vu le profil de Trump », poursuit Nicole Bacharan.

Un retour électoral à prévoir ?

 

Avant d’atterrir en Afrique-du-Sud, Obama a aussi profité de son passage en Espagne et au Portugal pour donner des conférences, l’une de ses nombreuses activités. C’est aussi et surtout la plus lucrative (plusieurs centaines de milliers d’euros à chaque fois), ce qui est surveillé de près aux États-Unis où l’idée de gagner de l’argent pour un ex-président est acceptée à condition de ne pas s’enrichir uniquement pour soi-même. D’où l’engagement d’Obama pour la jeunesse, notamment à travers sa fondation.

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Un retour électoral, qui fait régulièrement jaser de ce côté-ci de l’Atlantique concernant les « ex », ne semble pas à l’ordre du jour. D’autant que l’hyperactif Obama s’est récemment lancé dans une activité de producteur de films et de documentaires pour Netflix. Un nouvel instrument de « sa campagne pour défendre la démocratie à travers le monde », conclut Nicole Bacharan.

Nicolas Berrod

Source : Le Parisien

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