La Mauritanie à l’instar de la majorité des pays maghrébins et subsahariens est opposée à la mise en place de la plate-forme de débarquement des migrants à partir de ses ports. Une proposition de l’Union Européenne pour lutter contre l’afflux des migrants en Europe qui compliquerait la situation des étrangers en Mauritanie.
Initialement l’idée de plate-forme de débarquement des migrants à partir des ports africains est une initiative du président français qui a pris ce dossier brûlant en main dès son élection avec des tests plus ou moins concluants appelés « Hotspots » au Niger et au Tchad pour accueillir les demandeurs d’asile.Il s’agit maintenant pour l’Union européenne de freiner les candidats à l’immigration à partir des pays d’origine. Une proposition qui n’est pas partagée par la majorité de ces pays concernés dont la Mauritanie qui s’oppose à cette forme de sous traitance de l’immigration dans son territoire.
Ce rejet est compréhensible dans la mesure où le pays est confrontée à un flux de migrants subsahariens d’une part et d’autre part les mauritaniens sont peu nombreux en Europe mais présents surtout dans les pays du golfe et en Afrique subsaharienne.La priorité de Nouakchott est d’améliorer la situation des étrangers de la sous-région sur son sol en particulier l’Afrique noire soumise à la dure carte de séjour.Les observateurs s’attendent à une amélioration de cette politique africaine de l’immigration dans le cadre de la CEDEAO où la Mauritanie est devenue un partenaire privilégié. L’UA qui vient de tenir son 31ème sommet à Nouakchott devra parler d’une seule voix sur la crise des migrants.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 08 juillet 2018)
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