En attendant de revenir sur les résultats du 31ème sommet africain à Nouakchott les observateurs pointent déjà l’hommage à Mandela, l’avenir du G5 Sahel et la visite de Macron comme les trois faits saillants qui ont quasi éclipsé les débats sur le fonctionnement et le financement de l’UA, la corruption, les problèmes économiques du continent et la résolution des conflits régionaux.
Incontestablement le sommet africain de Nouakchott a réuni plus d’une vingtaine de chefs d’état africain et de gouvernement.Un succès partagé entre la Mauritanie pays hôte et le Rwanda qui préside l’organisation panafricaine.Le moins qu’on puisse dire une rue dans la capitale mauritanienne qui porte le nom du plus grand combattant de la liberté et ancien président sud-africain est un bel hommage à Madiba. Cet hommage à la lutte contre l’apartheid fait partie de la diversion voulue par Ould Aziz pour camoufler son régime raciste et attirer l’attention ainsi à ses pairs africains.Ce clin d’oeil à l’Afrique du Sud et la relance du G5 Sahel par le président français en visite en Mauritanie ont occulté les dossiers prioritaires de l’UA en particulier la réforme de l’UA ,la corruption qui réduit considérablement les investissements dans les secteurs clé du développement de l’Afrique. Sur ce dernier sujet Ould Aziz est très mal placé pour donner des leçons à fortiori des solutions pour éradiquer ce fléau.
La présence de Macron est une coïncidence voulue par l’Elysée qui n’est pas du tout content des derniers développement de la situation sur le terrain où des forces maliennes de la force conjointe sont impliquées dans l’assassinat de 12 bergers peuls au centre du pays. C’est surtout l’attaque des jihadistes au cœur du G5 qui irrite le chef de l’Etat français qui jure éliminer ces terroristes.Une détermination qui pourrait faire renoncer au locataire de l’Elysée le retrait de ses troupes au Mali avant la fin de son mandat en 2022.Ould Aziz profite de ce sommet pour redorer son blason dans la lutte contre le terrorisme et échapper ainsi aux nombreuses sollicitudes de la société civile , des ONG, des forces démocratiques dont les FPC aux leaders africains pour condamner le racisme d’état en Mauritanie.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 03 juillet 2018)
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