La confirmation cette semaine de la Mission des Nations-Unies pour la sécurité au Mali (MINUSMA) des exécutions de civils au centre du pays par les soldats maliens du G5 Sahel est une bonne nouvelle pour les familles des 12 bergers peuls. Cette bavure militaire s’apparente pour les observateurs à une épuration ethnique par interposition des FAMA dans cette région qu’elles partagent avec les milices de défense des Dogons et les jihadistes.
C’est une mauvaise nouvelle pour les autorités de Bamako dont le double silence a suscité indignation et colère des observateurs et interrogation de la communauté internationale après la mort de 12 civils dans un marché de bétail au centre du pays il y a un mois et les exactions commises par les FAMA il y a une semaine dans cette même région que ces dernières milices partagent avec les forces de défense des Dogons et les jihadistes.La confirmation de la Minusma de cette bavure militaire de la force conjointe du Mali du G5 Sahel est le point départ d’un ménage sur le terrain des combats.
Il y va de la crédibilité des forces d’intervention internationale.Et personne ne s’alarmerait d’une condamnation des autorités de Bamako qui semblent minimiser ce début d’épuration ethnique considéré par les observateurs comme un début de génocide anti-peul comme en témoignent les images choquantes sur les exactions de femmes et d’enfants peuls qui ont fait le tour du monde cette semaine sur les réseaux sociaux.C’est l’absence d’état malien qui est pointé du doigt.Une faiblesse congénitale qui a permis l’occupation du Nord du Mali en 2012 par les jihadistes et les rebelles touareg avant les militaires français et aujourd’hui les FAMA au centre du pays.Seules des sanctions rapides des criminels peut apaiser la situation.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 28 juin 2018)
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