Les premières images diffusées sur les réseaux sociaux et par la presse électronique mauritanienne sur les victimes de la malnutrition dans les villages les plus reculés du Hodh Echargui à l’Est du pays suscitent beaucoup de controverses sur la politique sanitaire de la Mauritanie. Des photos de femmes et d’enfants choquantes pour un pays qui recèle autant de richesses naturelles et qui laisse une partie de sa population dans la plus grande misère.
Cette situation alarmante qui perdure depuis des années malgré les cris d’alarme des ONG nationales et internationales, de l’opposition démocratique est la résultante de décennies de déficit pluviométrique dans plusieurs régions du pays notamment à l’Est et au centre qui font face à des périodes de soudure difficile. La transhumance du bétail devenant de plus en plus difficile vers le Mali ou vers le Sénégal pour les régions du Sud. Ce qui se passe aujourd’hui dans plus de 380 villages dans le Hodh Echargui dépasse la réalité des premières images diffusées cette semaine par les réseaux sociaux et la presse électronique nationale .
Des photos de femmes et d’enfants hospitalisés qui ont échappé de justesse à la mort grâce à l’intervention des équipes de la santé après plusieurs morts signalées dans cette zone frappée par la sécheresse et la famine .Et pourtant 41 milliards d’ancienne ouguiya ont été consacrés à l’élevage pour soutenir le prix de l’aliment du bétail et réaliser des forages. Ce fléau qui ravage ainsi la Mauritanie profonde confirme si besoin est la palme d’or de la pauvreté à Ould Aziz.Un paradoxe mauritanien qui inquiète les observateurs qui pointent deux secteurs clés la santé et l’agriculture parents pauvres du budget de l’Etat pour un pays qui recèle beaucoup de richesses naturelles qui ne profitent pas aux populations les plus défavorisées.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 25 juin 2018)
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