Le refus de dialoguer avec les médecins grévistes a conduit cette semaine au gouvernement de faire appel à l’armée pour enrayer la paralysie dans les hôpitaux et centres de santé dans le pays. Une parade intelligente qui pourrait pousser les autorités de Nouakchott à fermer les cliniques privées des médecins grévistes au moment où les dentistes et les pharmaciens rejoignent le mouvement.
C’est un véritable combat entre David et Goliath auquel les mauritaniens assistent depuis plus d’un mois. Dans l’arène les médecins grévistes et le ministère de la santé. Les chances de sortie de la crise s’amenuisent et le gouvernement refuse de céder aux revendications en trouvant une sérieuse parade qui consiste à renforcer le personnel de la santé de l’armée par des étudiants et officiers dans les hôpitaux et centre de santé à Nouakchott comme à l’intérieur du pays.L’armée aurait même doublé cette semaine le taux d’opérations et de consultations.L’hôpital militaire prend ainsi le relais pour enrayer la paralysie qui frappe le pays.
C’est un signal envoyé à l’opinion publique que le général et chef des états majors des armées Ould Ghazouani est l’homme de la situation.Pour les observateurs cette solution provisoire de la grande muette pourrait être un prétexte pour le gouvernement de forcer la fermeture des cliniques privées des médecins grévistes .Intention de nuire au mouvement qui s’élargit actuellement aux dentistes et pharmaciens.Ce tour de vis traduit l’autoritarisme du régime de Ould Aziz.Une dictature militaire déguisée du régime de Ould Aziz depuis 2009 et dénoncée régulièrement par les observateurs et l’opposition mauritanienne.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 30 mai 2018)
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