La capitale mauritanienne est devenue en l’espace de quelques années une ville infréquentable où règne l’insécurité.L’assassinat d’un adolescent de 15 ans pour de l’argent cette semaine par des gangs et les cambriolages périodiques de magasins en plein centre ville ,des vols à l’arraché s’apparentent à un retour de la criminalité qui se propage aujourd’hui dans les régions notamment à l’extrême Est du pays dans le Hodh Ech-Charghy. Des faits divers qui inquiètent les observateurs qui pointent la démission des autorités de Nouakchott qui viennent d’autoriser une société de la place à vendre des armes.
Il y’a des décennies la jeune capitale mauritanienne attirait beaucoup de monde.Mais avec l’exode rural Nouakchott a absorbé près du tiers de la population. Elle s’est agrandie avec ses périphéries qui regorgent les populations les plus démunies et les quartiers huppés où seuls les riches ont droit de cité.C’est cette disparité qui engendre la pauvreté et diverses frustrations.Du bédouin on est passé à un citadin.Et cette mutation n’est pas facile surtout si on fait partie des marginalisés de la république.Et c’est dans cette frange de la population que l’on retrouve aujourd’hui le grand banditisme qui ne date que ces dernières années.Mais ce qui a changé c’est le surarmement des gangs de la capitale et leur rapidité à exécuter leurs crimes comme cet adolescent de 15 ans tué dans son magasin pour plus d’un million d’ouguiya alors qu’il revenait de la mosquée.
Depuis le début de l’année ce sont des bandes armées qui cambriolent régulièrement les résidences dans les quartiers chics de la capitale et les magasins en centre ville.Et les vols à l’arraché des femmes dans les marchés de la capitale pour récupérer leurs bijoux ou portables, les viols de femmes et enlèvement de jeunes filles sont légion.Les mauritaniens ont l’impression de vivre une autre époque et que surtout leur capitale est contrôlée par des bandits. Une démission du ministère de l’intérieur tourné plus vers la chasse aux opposants du régime de Ould Aziz.L’autorisation de vendre des armes par une société de la place dans la commune riche de Tevragh Zeïna vient confirmer l’irresponsabilité du pouvoir.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 27 mai 2018)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com
