DGSE : deux ex-agents secrets, soupçonnés de trahison, mis en examen

Ces deux anciens agents, aujourd’hui à la retraite, sont soupçonnés d’espionnage pour le compte de Pékin.

Deux ex-agents des services secrets français ont été mis en examen pour intelligence avec une puissance étrangère, ont annoncé jeudi 24 mai des sources judiciaire et gouvernementale françaises, confirmant des informations de presse. Une source proche du dossier a par ailleurs confirmé vendredi que le pays en question était la Chine.

Ces deux ex-agents de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure), aujourd’hui à la retraite, et l’épouse de l’un deux sont poursuivis pour des « agissements d’une extrême gravité », a annoncé le ministère des Armées dans un communiqué. Ils ont été mis en examen le 22 décembre 2017 et deux d’entre eux sont depuis en détention provisoire, a indiqué une source judiciaire à l’AFP.

Loïc Lz @DefensAero

Communiqué @Defense_gouv :

Deux anciens agents de la et la conjointe de l’un d’entre eux déférés devant le juge d’instruction pour des « faits susceptibles de constituer les crimes et délits de trahison par livraison d’informations à une puissance étrangère […] »

Ils « ont été accusés de faits graves susceptibles d’être qualifiés de faits de trahison pour avoir été suspectés de livrer des informations à une puissance étrangère », a déclaré vendredi matin la ministre des Armées Florence Parly sur la télévision CNews.

Soupçonnés d’avoir été « retournés » par la Chine, la ministre ne confirme pas

L’émission « Quotidien » de la chaîne TMC et Le Monde parlent de quatre personnes soupçonnées d’avoir été recrutées par les autorités chinoises afin d’espionner le renseignement extérieur français pour le compte de Pékin.

Je ne peux pas en dire beaucoup plus », a déclaré la ministre. Interrogée spécifiquement, elle a refusé de dire au profit de quel pays ils auraient agi. « C’est la justice qui jugera le moment venu ce qu’elle a à communiquer », a-t-elle déclaré.

Aucune information n’a également filtré sur la durée ou sur la nature des informations que les suspects auraient pu transmettre.

L’un des agents soupçonnés était en poste à Pékin, affirme « Quotidien », sans donner d’éléments sur les fonctions des autres mis en cause. La ministre n’a pas confirmé cette information.

Cette intrusion majeure au sein de l’appareil d’État a été révélée dans le cadre d’une enquête menée par un autre service de renseignement français, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), affirment les deux médias. Une source proche de l’enquête a confirmé que c’est bien la DGSI qui a mené l’enquête.

« Extrême gravité »

Mais selon le ministère de la Défense, autorité de tutelle de la DGSE, c’est cette dernière qui a elle-même découvert le pot aux roses. « Ces agissements d’une extrême gravité ont été détectés par ce service qui a porté à sa propre initiative ces faits à la connaissance du procureur de Paris », selon le ministère. La DGSI dépend elle du ministère de l’Intérieur.

Deux des trois suspects sont poursuivis pour « livraison à une puissance étrangère d’informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation » et « compromission du secret de la Défense nationale », a précisé la source judiciaire. « L’un d’eux a également été mis en examen du chef de provocation directe au crime de trahison », a-t-elle ajouté.

La troisième personne -vraisemblablement l’épouse- a été mise en examen pour « recel des crimes et délits de trahison » et placée sous contrôle judiciaire, selon la même source.

Les faits reprochés « constituent un point d’attention majeur pour la DGSE comme pour tous les services de contre-espionnage français », a souligné le ministère des Armées. « Nous sommes d’un extrême vigilance », a déclaré la ministre. « Nous vivons dans un monde dangereux, et ces choses-là malheureusement peuvent arriver », a-t-elle déclaré.

 

AFP

 

Source : HuffPost

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page