Mauritanie : la journée internationale de la liberté de la presse sous le signe de la régression

Les journalistes mauritaniens ont célébré cette semaine la journée internationale de la liberté de la presse dans l’indignation.Une année marquée par la pression du pouvoir sur la presse indépendante et l’arbitraire comme principe de gouvernance dans le secteur public la presse avec comme seuls résultats des fermetures des télévisions et des radios privées.Une régression de la liberté de la presse qui fait reculer de plusieurs points la Mauritanie selon le rapport 2018 de Reporters Sans Frontières.

 

2017 et 2018 sont deux années néfastes pour la presse en Mauritanie avec d’abord la fermeture de la majeure partie des télévisions et radios privées faute d’avoir réglé leurs redevances .Et ensuite le président Ould Aziz a verrouillé les médias publics pour vanter son bilan et justifier toutes ses réformes constitutionnelles en instrumentalisant la justice. Ce qui l’a conduit à multiplier ainsi les pressions sur les médias indépendants dans des affaires nébuleuses de corruption pour écarter les sénateurs frondeurs en particulier son chef Ould Ghadda qui croupit actuellement en prison.C’est sur ce fond de triste réalité du paysage audiovisuel que les journalistes mauritaniens ont célébré la journée internationale de la liberté de la presse.

L’occasion pour le syndicat des journalistes mauritaniens de s’indigner des dérives du régime de Ould Aziz en matière de liberté de la presse avant de demander une aide substantielle publique des médias pour faire face au déficit structurel des médias privés.Cette régression en l’espace de deux ans a fait qu’aujourd’hui la Mauritanie a reculé de plusieurs points selon le rapport 2018 de Reporters Sans Frontières. Un marqueur du pouvoir qui permet tous ces abus dénoncés régulièrement par l’opposition et toutes les ONG des droits de l’homme.Une journée en définitive dans un climat morose et dans la crainte d’un retour au monopole de la presse publique.

 

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya le 04 mai 2018)

 

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