Les journalistes du quotidien indépendant mauritanien ALAKHBAR ont été privés cette semaine de leur matériel de reportage par des gendarmes alors qu’ils effectuaient des reportages sur les difficultés des éleveurs à Temesah dans cette région frappée par la sécheresse.Une confiscation qui indigne les observateurs et porte atteinte à la liberté de la presse.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement mauritanien s’attaque à cette agence indépendante d’information réputée pour ses grandes révélations sur les scandales financiers du président Ould Aziz et sur le secteur privé.Cette fois-ci ce sont des gendarmes qui ont joué le jeu en saisissant cette semaine à Temesah dans le Hodh El Chargui le matériel de reportage de leur journalistes sur le terrain depuis des semaines pour apporter un éclairage sur les difficultés des éleveurs dans cette région frappée par une longue sécheresse .
Dans le cadre de l’implantation de l’UPR dans cette partie du pays le gouvernement avait utilisé cette crise qui perdure comme cheval de bataille avant que l’opposition démocratique vienne balayer d’un revers de main cette propagande.En s’attaquant aux journalistes de ce prestigieux canard les autorités de Nouakchott cherchent à les intimider et au de-là peser sur la publication des informations recueillies.Une véritable atteinte à la liberté de la presse que les observateurs dénoncent. Devenue monnaie courante au point que la Mauritanie a reculé de plusieurs points dans le rapport 2018 de Reporters Sans Frontières.L’importance de cette crise de l’élevage n’est plus à démontrer . Un thème qui pourrait être favori dans les campagnes des candidats aux législatives et municipales de novembre.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 30 avril 2018)
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