Les 11 sages de la commission électorale nationale indépendante (CENI) viennent de prêter serment à Nouakchott pour superviser les législatives et municipales de novembre prochain.Pour les observateurs cette nomination des gendarmes des urnes qui n’a pas fait l’objet de concertation avec l’opposition démocratique n’a pas de légitimité politique pour garantir des élections libres en Mauritanie.Dans ces conditions les jeux sont presque faits.
Les mauritaniens ont l’impression que les élections se suivent et se ressemblent depuis 2009. Ils comprennent difficilement que leur président dont c’est le dernier mandat officiellement se sente autant fragile au point de ne pas vouloir lâcher le pouvoir. En nommant cette semaine les 11 sages de la CENI qui viennent de prêter serment Ould Aziz a sciemment boycotté l’opposition démocratique comme d’habitude pour l’affaiblir et contrôler la situation. Avec le maintien d’un conseil constitutionnel très proche de lui les élections à tous les niveaux risquent d’être en faveur de l’UPR qu’il a réussi à restructurer pour garder la majorité prochaine aux législatives de novembre.
Pour les observateurs cette prétendue instance électorale indépendante n’a pas de légitimité politique pour garantir des élections libres. Elle n’a jamais su dans le passé faire face aux élections régulièrement entachées de fraudes dans les bureaux de vote.Le conseil constitutionnel aidant les recours de l’opposition n’ont jamais été pris au sérieux.Un autre défi qui attend l’opposition qui devra se lancer dans cette bataille avec des armes inégales face une machine électorale rodée dans la tricherie et la fraude.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 19 avril 2018)
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