Quelqu’un me disait un jour, qu’en Afrique, l’on dépense beaucoup de temps et d’énergie pour expliquer la réussite des uns et des autres, non pas pour encourager ou s’en inspirer… mais pour espérer y déceler des zones d’ombre afin de se rassurer.
Lorsque c’est une femme qui s’écarte des sentiers battus en réussissant quelques œuvres, les « explications » sont toutes et vite trouvées.
Le plus terrible dans tout cela, c’est que les campagnes de dénigrement et autre lynchages médiatiques sont souvent initiés, fomentés par d’autres femmes, quasiment toujours aidées de quelques hommes… Quant aux motivations de ces associés de la faiblesse et de l’indignité, elles sont souvent des plus honteuses qui soient.
Dont une des principales est, comme l’a rappelé Amma Ndiaye*, « le refus de voir l’autre avancer. Il faut mettre des bâtons dans les roues et quand ça ne marche pas, il faut salir et calomnier et dans les cas extrêmes, on va jusqu’à user de la violence [physique] contre celui/celle qui évolue ».
Amma finit en rappelant que « Seul Dieu est aux commandes et décide de nos destins. Refuser d’accepter la réussite de l’autre, revient à se battre contre la volonté de Dieu ».
À la jeunesse, particulièrement féminine, africaine : soyons des jeunes dames dignes et responsables. Ne cédons pas à la facilité de la haine et du dénigrement gratuits, encourageons-nous mutuellement sur la voie de l’excellence, de la tolérance, de la respectabilité, de la hauteur de vue et d’esprit, etc., bref, de la vertu.
A la jeunesse africaine dans sa globalité, quels que soit nos rapports avec les personnes incriminées et lynchées, et nos liens/accointances avec ceux qui dénigrent, nous devons avoir le courage de nous indigner face à l’inacceptable ! Par égard pour Dieu et pour nos personnes, nous devons vaincre la lâcheté et avoir un comportement qui nous rehausse à Ses yeux et aux nôtres. A ceux qui disent ne pas croire en Dieu, ils ont au moins leur conscience, qui en principe, doit déterminer leur respect pour les autres et pour leurs propres personnes.
Je ne peux conclure sans saluer la détermination et la combativité des courageuses femmes qui bravent chaque jour dans leurs pays respectifs, sur le Continent et ailleurs, les clichés, en plus des obstacles naturels.
Keep shinning my african female leaders !
Je ne puis conclure mes propos sans une mention spéciale à la grande Winnie Madikizela-Mandela, décédée le 2 avril dernier, et qui, selon moi, est une des plus grandes leaders africaines de notre ère…
Je rends hommage à la femme battante, la grande combattante contre l’injustice et les inégalités…contre l’apartheid dans toute sa complexité et sa cruauté.
Je rends hommage à la dame à la tête bien faite : une beauté intemporelle, mais à la tête surtout bien pleine : femme de convictions… première travailleuse sociale noire d’Afrique du Sud.
Je rends hommage à Madame Nelson Mandela, qui, après l’arrestation de son époux, endossera avec honneur, dignité, courage et combativité le rôle de figure de proue de la lutte contre le racisme d’État, la haine institutionnalisée dans son pays.
Je vous rends hommage grande dame et sachez que la femme africaine que je suis, vous aime et vous admire.
Rest In Peace Mama Africa.
*Amma N’diaye est la sœur de l’auteur de cet article
Bouchra A N’diaye
Cadre de Banque – Jeune Leader
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