Un arbitre allemand a accordé un pénalty grâce à la vidéo lundi soir alors que les joueurs étaient déjà au vestiaire pour la mi-temps.
Plus les tests passent, plus l’utilisation de la vidéo dans le football apporte son lot de scènes inédites. Lundi soir, à la 46e minute d’un match pour le maintien en Bundesliga, premier échelon allemand, Marc Oliver Kempf, joueur de Fribourg, dévie le ballon de la main dans sa surface sur un centre de Daniel Brosinski, latéral de Mayence. Le corps arbitral ne signale rien et renvoie tout le monde au vestiaire.
Mi-temps ? Non. Les arbitres assistants vidéo sonnent dans l’oreille de M. Winkmann pour lui signaler la faute de main. Ce dernier pousse ensuite un gros coup de sifflet pour rappeler les 22 joueurs sur la pelouse alors que certains avaient déjà rejoint le vestiaire !
Le pénalty est finalement accordé et transformé par Mayence, six minutes après la fin du temps réglementaire. « J’étais déjà rentré et le timing est malheureux mais il y a bien pénalty », estime Sandro Schwarz, coach de Mayence.
« C’est conforme aux règles. Nous devons l’accepter mais c’est de plus en plus étrange », s’étonne le directeur sportif de Fribourg, Jochen Saier. Un mini-événement qui rappelle, une fois de plus, la nécessité de cadrer l’utilisation de la vidéo.
« Il est très important de définir le protocole, la fréquence d’utilisation, note Joël Quiniou, consultant pour RMC et ancien arbitre international. Car si la polémique est simplement déplacée du terrain à l’écran télé, ce sera contre-productif. On reste dubitatif mais les prochains mois permettront d’établir la fiabilité de la vidéo et d’analyser le rythme de la rencontre ».
Jusqu’ici, c’est le point qui chagrine le plus les acteurs du jeu : le rythme. Presnel Kimpembe, défenseur du PSG, s’en plaignait après la finale de la Coupe de la Ligue, fin mars. La Coupe du monde en Russie, test en mondovision pour la vidéo, nous en dira un peu plus.
Source : Le Parisien
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com
