France : les FPC relancent l’autonomie des régions à Paris

Sur invitation des FPC de l’Europe occidentale, le porte-parole du parti a animé une conférence-débat cette fin de semaine à Paris sur l’échec de l’Etat unitaire en Mauritanie .Du congrés d’Aleg en 58 à la république islamique Kaaw Bilbassi Touré a balayé d’un revers de main toutes les idées véhiculées jusqu’ici par les différents dirigeants du pays d’une construction d’un état régulateur des communautés. Pour lui il s’agit d’ un état partial depuis 1960 qui bascule pratiquement depuis 84 dans un système idéologiquement d’oppression au service d’une communauté selon les propres termes du conférencier qui propose l’autonomie des régions comme solution de sortie de crise.

 

Ainsi de la marginalisation dès l’aube des indépendances, les noirs sont exclus depuis 84 à tous les pouvoirs de décision comme en témoignent la déportation de près de 120 000 noirs au Sénégal et au Mali dont près de 20000 seulement sont rentrés officiellement et le génocide biométrique depuis 2011 qui fait des milliers de noirs des apatrides et des étrangers en Mauritanie. D’ailleurs les origines de l’échec de l’Etat unitaire remonterait en 1904 quand la France créa un état artificiel grâce à un arrêté colonial. Mais c’est surtout le congrés d’Aleg de 58 où s’affrontèrent les fédéralistes noirs et les nationalistes modérés arabo-berbères qui donna naissance à la Mauritanie actuelle. Un détour historique qui permet au porte-parole des FPC invité par son parti de l’Europe occidental d’ouvrir le débat sur l’épineuse question de la cohabitation cette fin de semaine à Paris devant un parterre de militants et de sympathisants de la diaspora.En réalité cette scission congénitale au départ explique la construction difficile d’un état moderne régulateur des différentes composantes du pays.

 

Un échec attribué aux différentes politiques menées par les différents locataires du palais de Nouakchott qui ont à tort tournés le dos à l’unité nationale. Pour le plus jeune prisonnier politique sous le régime de Ould Taya ce racisme d’Etat est partout présent dans tous les rouages de la république et la langue arabe étant le fil conducteur et un moyen puissant pour reléguer les noirs dans une seconde zone.Le porte-parole des FPC a du mal à comprendre que l’opposition n’en fasse pas son credo pour la cohésion sociale.

 

Ce qui explique le gel de leur participation au G8 tourné plus vers le changement d’homme au palais que le système lui-même à caractère raciste. Pour sortir de cette crise le parti mauritanien prône une autonomie des régions pour apaiser les tensions ethniques récurrentes et permettre ainsi une meilleure gestion des territoires par les populations elles-mêmes sur tous les plans par le biais de pouvoirs locaux.

 

(Reçu à Kassataya le 2 avril 2018)

 

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