Le collectif des rescapés et victimes de la répression des années 90 et 91 vient de célébrer cette semaine la journée nationale de la réconciliation décrétée par le pouvoir en 2009. Ce 9ème anniversaire suscite des polémiques au sein de la diaspora et en Mauritanie sur le sens et la portée de cet événement qui divise les noirs victimes du régime de Ould Taya et de l’indifférence du président mauritanien sur la cohabitation.
La célébration de la journée nationale de la réconciliation par le COVIRE le 25 mars dernier pose un problème de fond depuis la reconnaissance du président mauritanien de la responsabilité de l’Etat des crimes commis contre les noirs sous le régime de Ould Taya. Et l’accord signé la veille de cette prière à Kaédi entre Ould Aziz et le collectif des rescapés est considéré par les observateurs comme une trahison des victimes négro mauritaniennes et une violation du règlement du passif humanitaire.9 ans après le COVIRE est rattrapé par l’histoire.
La scission du mouvement est très mal vécue par la diaspora et certains militants à Nouakchott qui ont quitté le navire surtout quand le président mauritanien a annoncé la fin du règlement du passif humanitaire avant la fin de son premier quinquennat. Cette journée décrétée par le pouvoir est validée seulement par une poignée de noirs qui font partie du COVIRE et les autorités de Nouakchott qui tentent de régler la réconciliation nationale à huit clos d’où les nombreuses voix de la diaspora , des forces progressistes négro-africaine de Mauritanie qui s’élèvent contre cette machination du régime de Ould Aziz. En réalité le collectif des rescapés agit dans la proximité de la présidence constatent les observateurs .
Caisse de résonance du pouvoir son président est vivement contesté par la majorité des noirs qui réclament réparations et justice.Un devoir de mémoire et de vérité pour les 28 soldats noirs assassinés en 91 à Inal. Une journée nationale pour réconcilier tous les mauritaniens ne peut être confinée que dans des discours et qu’à une partie visible de l’iceberg.C’est toute la période des années de braise de 86 à 91 qui est concernée. La réconciliation nationale passe nécessairement par une commission de vérité et de justice .
