Une crise de confiance règne au sein du gouvernement , le président renouvelle le rôle du premier ministre

La crise de confiance au sein du gouvernement mauritanien s’est  considérablement aggravée ces dernières semaines,en raison des divergences de  vision  entre le Premier ministre Yahya Ould Hademine et la plupart des éléments du système dirigeant en Mauritanie, jusqu’ à ce que   certains de ses  ministres  expriment leur ressentiment quant au  seuil atteint par  la dégradation des relations entre les piliers du gouvernement , trois ans après le départ de « l’homme -pompier « , l’ancien Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

 

Le froid dans le traitement de la confrontation ouverte entre le Premier ministre Yahya Ould Haddine et la plupart des ministres détenteurs de dossiers vitaux,est  sorties  du cadre  des  allusions  aux   déclarations publiques ouvertes.

Sans parler de la rupture totale entre le Premier ministre et ses principaux collaborateurs et dirigeants du parti au pouvoir (UPR) depuis l’annonce des résultats des récentes modifications constitutionnelles.

Le Premier ministre Yahya Ould Hademine est passé d’un conflit ouvert avec le secrétaire général de la Présidence Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et certains des ministres qui lui sont proches ,à  un conflit ouvert, en ce moment ,  avec la plupart des membres de son gouvernement  et les éléments de la majorité présidentielle.

Malgré le succès d’Ould Hademine  à destituer les ministres les plus éminents du gouvernement précédent, mais affectés  à d’autres postes, pour raison de  confiance par le président comme :

Ba Ousmane,ministre de l’éducation ,  Ahmed Ould Jelvoune ministre de la santé  , Mohamed Ould Mohamed Rara, ministre de l’Intérieur, Bomba Ould Dermane, ministre du Tourisme, Ahmed Salem Ould Bechir , ministre de l’Énergie, et Hindou Mint Ainina , ministre de la Culture.

Les sources de « zahraa.mr » ont  déclaré que le  différend entre le premier ministre et les membres du gouvernement s’est considérablement élargi au cours des quatre dernières semaines.

Le cercle de l’émancipation de l’emprise du premier ministre s’est élargi avec le temps,jusqu’à englober  les membres les plus éminents du gouvernement.

Les sources rapportent que la relation entre le Premier ministre et 10 membres du gouvernement a été caractérisée par un  grand froid depuis déjà  des mois:

Ministre des Affaires étrangères Isselkou  Ould Ahmed Izidbih

Ministre du Commerce Naha Mint Mouknass

Ministre de la Fonction Publique, Koumba Ba

Ministre de l’Equipement Mohammed Abdellahi Ould Oudaa

Ministre du Logement Amal Mint Mouloud

Ministre des Mines et énergies Mohamed Ould Abdel Fattah

Ministre de la Défense Diallo  Mamadou Bathia

Ministre de l’Emploi, Sidi Aly  Ould Mohamed Khouna

Ministre de la pêche Nani Ould Chrougha

Ministre de l’Agriculture, Lemina Mint Momma .

Alors que certains autres ministres se détournent de la crise interne sans prendre part pour les uns contre les autres comme :

La  Secrétaire générale du gouvernement  Zeynab Mint Ely Salem, le ministre de l’économie et des Finances Mokhtar Ould Djay, le ministre de la Jeunesse et des Sports Mohamed Ould Jibril , le ministre des Affaires sociales , Maimouna Mint Taghi ,  le ministre de l’éducation  Isselmou Ould Sid Mokhtar, le ministre de l’Environnement Camara Amadi,  le  ministre des Affaires islamiques Ahmed Ould  Daoud.

D’autres, par contre restent proches du premier ministre tels que :  le ministre  intérieur, Ahmedou Ould-Abdallah ,  la commissaire à la sécurité alimentaire Najwa Mint Kettab  , le  ministre de l’hydraulique  Yahya Ould Abdel Dayem , le ministre  du budget de l’Etat Mohamed Ould Kenbou ,le parole parole  du gouvernement Mohamed Lemine Ould Cheikh ,  la ministre de l’élevage, de Fatma Mint Soueynea , le commissaire au droit de l’homme Tourad Ould Abdel Malik .

Quant uax grandes institutions publiques , elles sont sorties  de l’emprise du Premier ministre Yahya Ould Hademine ces derniers mois, pour le compte du cabinet   du président Mohamed Ould Abdel Aziz.   Ceux qui les pilotent  traitent directement, en vertu de la confiance ou de  proximité,  avec le Président de la République et certains autres cercles de décision.

Les plus importantes de ces institutions sont la Banque centrale (Aziz Ould Dahi), l’Autorité de regulation  (Cheikh Ahmed Ould Sid Ahmed), la Caisse d’assurance maladie (Deba Ould Zein), le Port Nouakchott (Hassan Ould Ely), le Port Nouadhibou (Ahmed Ould Jelvoune), le port artisanal de Nouadhibou (Yarba Ould Sghair), la zone franche de Nouadhibou  (Mohamed Ould Daff), les institutions médiatiques publiques (télévision, radio et AMI),la Snim (Mohamed Salem Ould Bechir) et la HAPA ( Hamoud Ould Mohamed).

Des données, que certains considèrent comme suffisantes pour accélérer le processus d’isolement du gouvernement ou changer certains de ses symboles .

Alors que les proches du Premier ministre Yahya Ould Hademine voient que ses forces (et peut-être ses faiblesses , jugées positives )  lui permettent  de continuer à diriger le gouvernement jusqu’à la fin de la phase actuelle (août 2019).

Ou début janvier 2019 à tout le moins,  pour ensuite se libérer  à plein temps à autre chose  plus important pour son cursus  politique, après que le départ du président  Ould Abdel Aziz du pouvoir est une question réglée  et que  les poids politiques de ses proches va fluctuer   entre  les riches et l’influence tribale.

Source :  : http://zahraa.mr/node/15701

Traduit par Adrar.info

 

Source : Adrar.info.net

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