PSG-OM : Le monde s’ouvre au Classique

Longtemps snobé, le choc PSG-OM intéresse désormais toute la planète. Pour illustrer ce regain d’intérêt, FF a prospecté aux quatre coins de la terre pour voir comment on vit ce Classique, de New York à Dakar, en passant par Rio et Tokyo.

 

Le PSG vu de New York : «Comme si on était au stade»

 

Une sirène de police hurle au loin. La queue au Starbucks du coin ne désemplit pas. Un vendeur de hot dog enfume les passants. Du monde partout dans les rues. Folie new-yorkaise ordinaire sur la 33e rue. Installé au pied de l’Empire State Bulding, le bar Lengends accueille touristes et locaux pour trinquer. Au sous-sol, l’ambiance change complètement. Écharpes, drapeaux et écrans recouvrent tous les murs pour recevoir, chaque semaine, les fans new-yorkais de Chelsea, Lyon, Dortmund ou du Paris-SG, autour d’une bière. «On a monté notre association en février 2006, raconte Julian Stein, l’un des fondateurs du PSG Club NYC. On était les seuls en Amérique, ça n’intéressait pas grand monde. Aujourd’hui, il y a des fans-clubs partout dans le pays.» La carte de fidélité coûte vingt dollars la saison, offre 5 % de réduction sur les produits du club et 10 % de ristourne au bar.
«Quand le PSG est venu sur New York, le club nous avait invités à un event et aux entraînements. On avait rencontré les joueurs. On entretient des supers rapports avec les dirigeants.»
«On se considère comme les ultras du PSG à l’étranger. On regarde les matches avec des tambours, des mégaphones, des banderoles du club. On ne s’arrête pas de chanter. Comme une vraie tribune au Parc.» Les Parisiens donnent, parfois même, de la voix avec les supporters marseillais, pas loin. «On a longtemps partagé un bar avec eux. Il y avait une ambiance fantastique, c’était quelque chose d’unique au monde. Le bar était coupé en deux, on se chambrait un peu, pendant le match on lançait des chants comme si on était au stade et à la fin on se réunissait pour boire une bière et un pastis. Pour nous le foot, c’est ça.» Sans oublier les stades et les matches de ballon en vrai. «Quand le PSG est venu sur New York, le club nous avait invités à un event et aux entraînements. On avait rencontré les joueurs. On entretient des supers rapports avec les dirigeants.» Pareil avec les autres fans-clubs du pays. «On est tous amis et on essaye de s’organiser au moins un déplacement par an au Parc.» À la maison.

L’OM vu de New York : «Les noms d’oiseaux fusaient»

 

«Même si on est à New York, tous ensemble, il faut chanter. Pour que jusqu’au Vélodrome, ils nous entendent crier « Allez l’OM, allez… » À l’autre bout de l’océan, nous, braves soldats, défendons fierté au sang le bleu et blanc de Massillia. Et on chantera tout l’amour que l’on a. « Aaaaaallez l’OM, Allez l’OM, allez !» Il n’y a pas si longtemps, on pouvait entendre l’hymne de l’OMNewYork, club de supporters créé en 2003 par un groupe de copains marseillais expatriés, résonner dans un quartier de la «Grosse Pomme». Thierry Julliard, à sa tête depuis 2013, apporte écharpe et drapeau qu’il installe à l’intérieur du Smithfield Hall, le bar qui les accueille à présent au cœur de NYC.
«On compte un noyau dur d’une vingtaine de personnes et cela va jusqu’a la centaine pour les gros matches, explique le Franco-Américain qui, plus jeune, tapait le ballon à Maillane dans les Bouches-du-Rhône. Ici, le club est connu des Français et des Francophiles, pas plus. Et l’arrivée de McCourt n’a rien changé pour l’instant. Tout le monde est le bienvenu pour se retrouver et vivre notre passion ensemble.» Pas de fumigènes ni de tambours, mais quelques chants spontanés entonnés à tue-tête. Comme ce «Aux Armes» que la bande, divisée en deux «virages», clamait il y a quelques années de chaque côté d’une rue. «Pour le titre de champion en 2010, nous avions loué un party bus et fait la tournée de quelques bars français en passant par Times Square pour finir au pied du Brooklyn Bridge.» Tout près du quartier où ils croisent souvent les fans du… PSG, notamment à l’occasion du «Bastille Day» et des festivités liées au 14 juillet. «Avant, nous nous retrouvions avec leur club de supporters au même endroit pour suivre le Classique. Impensable en France ! Les noms d’oiseaux fusaient mais, après le match, c’était toujours une ambiance bon enfant.»
Olivier Bossard et Thomas Simon

A lire aussi

Le sommaire du nouveau numéro de FF

Source : France Fooball

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page