Mauritanie : Samba Thiam recadre la loi incriminant la discrimination

Au moment où les FPC lancent une pétition internationale pour la reconnaissance de leur parti , Samba Thiam revient cette semaine sur les dérives autoritaires de la nouvelle loi mauritanienne incriminant la discrimination.Le chef historique des FPC ex-FLAM s’inquiète que désormais ses compatriotes soient condamnés sur des intentions et non sur des actes faisant allusion en particulier aux défenseurs des droits de l’homme.Le leader négro africain prône une journée nationale contre les discriminations pour déjouer l’amalgame sur les pratiques discriminatoires en Mauritanie.

 

Les nominations ministérielles quasi exclusivement Beydanes, des citoyens négro africains et Hratins innocents assez souvent emprisonnés pour lèse-majesté, de grandes écoles militaires réservées plus à la communauté arabo-berbère, une armée de plus en plus arabisée, un recensement biométrique discriminatoire .Autant d’exemples sur la discrimination raciale, ethnique ou clanique pointés par le président des FPC pour dénoncer la nouvelle loi incriminant la discrimination en Mauritanie.Pour Samba Thiam qui relance le débat sur la scène nationale au moment où son parti vient de lancer une pétition internationale pour la reconnaissance des FPC cette loi ouvre un boulevard aux dérives autoritaires du régime de Ould Aziz qui laisse peu de place à la présomption de l’innocence.Le leader noir s’inquiète du manque de clarté de l’esprit de la loi.

Désormais ses compatriotes pourraient être condamnés sur leurs intentions et non sur leurs actes faisant allusion aux combattants de la liberté dans le cadre de leur lutte pour le respect des droits de l’homme.Ce flou juridique entretenu sciemment par Ould Aziz porte préjudice à la cohésion sociale et à l’unité nationale.Samba Thiam pointe le difficile vivre-ensemble symbolisé par une xénophobie envers surtout les étrangers africains confrontés quotidiennement à la brutalité des policiers dans le cadre des expulsions.Ce n’est pas étonnant que ce nouveau dispositif législatif ne mentionne pas les délits de faciés et toutes les autres discriminations liées à l’origine au niveau de l’emploi de l’école et des hautes responsabilités de l’Etat. Cette imperfection n’a pas échappé au chef historique des FPC qui n’hésite pas à renvoyer cette responsabilité historique aux députés qui ont voté cette loi.Au delà du symbole le chef historique des FPC prône une journée nationale contre les discriminations pour déjouer les amalgames sur les pratiques discriminatoires.L’adoption de cette loi fait partie des vieilles recettes de Ould Aziz pour toucher les aides internationales et tromper l’opinion publique.L’ancien prisonnier de Ould Taya n’est pas dupe et conclut que la seule et unique motivation du président mauritanien est d’étouffer l’opposition.Une intimidation qui va encore durer au moins jusqu’aux présidentielles de 2019.

 

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya le 18 février 2018)

 

 

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