Alors que le gouvernement mauritanien s’empresse à officialiser cette semaine à Nouakchott l’ouverture d’une caisse d’aide aux orphelins mineurs des Martyrs des forces armées et de sécurité d’un côté et de l’autre il tarde à lever les yeux sur la justice des orphelins et veuves des 28 soldats noirs assassinés en 91 sous le régime de Ould Taya. Cette hypocrisie du régime de Ould Aziz est la traduction d’une ambivalence de l’Etat à régler la cohabitation par des indemnisations.
Le ministre de la défense Diallo Mamadou Bathia a lancé cette semaine le démarrage de la caisse d’aides aux enfants mineurs de Martyrs des forces armées et de sécurité. Désormais l’Etat versera une somme forfaitaire à ces orphelins pour venir en aide aux familles concernées. Une reconnaissance louable pour ces martyrs qui ont sacrifié leur vie pour la nation.Et pendant ce temps le même gouvernement ferme les yeux sur les supposés criminels des 28 soldats noirs assassinés en 91 à Inal sous le régime de Ould Taya.Et depuis le collectif des veuves et orphelins fait des pieds et des mains pour obtenir réparations et justice.Un silence des autorités de Nouakchott qui perdure et considéré comme une fuite en avant pour gagner du temps.Ce double langage est une marque ambivalente du régime de Ould Aziz soulignée même cette semaine par un rapport de l’ONG Human Rights Watch qui pointe le laxisme de l’Etat mauritanien quant au règlement du passif humanitaire et des séquelles de l’esclavage.Pour les observateurs tous les orphelins des forces armées et de sécurité doivent avoir le même traitement de faveur.Le contraire relève de la discrimination ou de la complicité de l’Etat.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 15 février 2018)
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