Un pêcheur sénégalais a été tué cette semaine par les garde-côtes de la Mauritanie et 7 autres capturés pour avoir violé les eaux territoriales.Un incident qui a bousculé les agendas des présidents sénégalais et mauritaniens en marge des travaux du 30ème sommet de l’UA à Addis Abeba.Macky Sall et Ould Aziz ont choisi la voie diplomatique pour résoudre ce différend sénégalo-mauritanien qui commence à perdurer faute d’accord de pêche entre les deux pays.Face à l’intransigeance de Nouakchott les autorités de Dakar auront du mal à faire sauter une nouvelle loi qui exige le débarquement du poisson pêché dans les ports mauritaniens.
Les incidents entre les pêcheurs Saint-Louisiens de Guet-Nar et les garde-côtes mauritanienne ne datent pas d’aujourd’hui.En 2011 par exemple 33 pêcheurs de cette langue de Barbarie ont été incarcérés pour avoir franchi les eaux mauritaniennes.
Pour résoudre ce différend mauritano-sénégalais une nouvelle loi a été créée en 2015 obligeant tout poisson pêché dans les eaux nationales soit débarqué dans les ports mauritaniens.Et depuis les accords achoppent sur cette intransigeance de Nouakchott.Une fin de non recevoir qui irrite les pêcheurs sénégalais qui n’ont que cette ressource pour subvenir aux besoins de leurs familles.L’incident de cette semaine qui a causé la mort d’un pêcheur sénégalais ravive les tensions entre les deux pays et n’a pas laissé indifférent les deux chefs d’Etat mauritanien et sénégalais qui ont privilégié le dialogue en marge du 30ème sommet de l’UA à Addis Abeba.
Le ministre mauritanien de la pêche est attendu à Dakar incessamment pour apaiser la situation.Les pêcheurs Saint-Louisiens sont dans l’impasse et ils ont l’impression que les négociations piétinent depuis des années et que chaque régime qui arrive est impuissant devant les autorités de Nouakchott.Ould Aziz et Macky Sall ont plus intérêt à s’entendre et placer les intérêts des deux peuples au dessus de tout.Malgré la loi les pêcheurs sénégalais peuvent bénéficier de tirs de sommation des garde-côtes mauritaniennes pour éviter des drames plus importants à l’avenir.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 30 janvier 2018)
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