Alors que l’opposition démocratique mauritanienne est à la recherche de l’unité la majorité fourbit les armes avec la création d’une commission présidée par le ministre négro-mauritanien de la défense Diallo Mamadou Bathia et dont la coordination est confiée au chef du parti UPR Ould Maham.Ould Aziz entend envoyer ainsi un signal à ses opposants qu’ils devront batailler durs pour sa succession. Les observateurs craignent une division sur une candidature unique de l’opposition et surtout un troisième coup d’état constitutionnel qui validerait le troisième mandat du président mauritanien.
A un an des présidentielles la bataille électorale est lancée.Les états-majors de l’opposition démocratique en quête d’unité et de mobilisation s’activent avec en toile de fond le FNDU qui change de président en remobilisant les troupes de la coalition et les autres forces progressistes pour une alternance pacifique en 2019 tandis que l’unique candidat déclarée Ould Abeid de l’IRA poursuit la consultation avec les chefs des partis.Alors que la majorité présidentielle retrouve toute l’énergie pour se rassembler autour d’une commission présidée par le ministre de la défense l’homme de confiance du président censé lui rapporter les voix des négro-mauritaniens et régler le passif humanitaire.
La coordination est confiée au chef du parti de l’UPR Ould Maham. La majorité des ministres ont été mis à contribution de force par le président mauritanien pour redynamiser le parti en sommeil et miné par des rivalités internes au point que les caciques ne comptaient sur la mobilisation des militants.L’enjeu des prochaines présidentielles est important pour le régime de Ould Aziz considéré autoritaire par l’opposition qui a du mal à digérer le dernier coup d’état constitutionnel symbolisé par un nouveau drapeau national et un nouvel hymne et également l’émergence de 6 conseils régionaux taillés pour asseoir le pouvoir en place.
Ce souffle nouveau de la majorité est un défi à l’opposition démocratique si elle tient à une alternance en 2019.Les observateurs craignent encore une fois sa dispersion qui risque d’impacter la candidature unique souhaitée par le FNDU.Les mauritaniens redoutent un volte face de leur président pour tripatouiller pour la troisième fois la constitution avec un troisième mandat.Les candidats de l’armée ne sont pas exclus dans la course.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya.com le 19 janvier 2018)
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