Mali : l’insécurité croissante au centre du pays pointée par les Nations-Unies

Des progrés dans l’accord de paix mais une inquiétante situation d’insécurité au centre du pays.C’est le constat amer au cœur d’un rapport de l’ONU sur le Mali publié cette semaine par la presse.Le secrétaire général des Nations-Unies tire sur la sonnette d’alarme en pointant un prosélytisme religieux naissant et très actif dans cette zone entre Ségou et Mopti aggravé par des attaques périodiques d’éléments jihadistes.Cette nouvelle situation impacte le travail des fonctionnaires et risque à long terme de faire fuir les populations.

La dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du Mali ne date pas d’aujourd’hui.Elle est la résultante de combinaison de facteurs militaires et politiques.L’opération Serval en 2013 et plus tard Berkhane ont poussé les terroristes islamistes à se réorganiser dans le désert en initiant des attaques surprises tous azimuts dans des endroits différents pour faire face à l’armada française et malienne.Cette guérilla semble nuire toute politique sécuritaire des autorités de Bamako tournées plus vers la réconciliation nationale qui avance aujourd’hui à grands pas avec la loi d’entente nationale d’inspiration de la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale du 20 juin 2017.

Membre actif du G5 Sahel le pays compte sur la France et ses partenaires pour sécuriser davantage le Nord.Mais les jihadistes ont recentré leur harcèlement aux populations du centre victimes depuis plus d’une année de prosélytisme religieux qui inquiète les Nations-Unies au point que cette zone risque de se vider de sa population.C’est le cri d’alarme lancé par le secrétaire général des Nations Unies cette semaine dans un rapport publié par la presse.Antonio Guterres souligne des progrés réalisés par le gouvernement malien sur l’accord de paix mais il reste beaucoup à faire dans le domaine de la paix.C’est l’une des priorités du nouveau gouvernement de Maïga dont la mission principale est de faire avancer la réconciliation nationale .La loi d’entente va dans ce sens mais reste floue pour les ex-rebelles maliens.

Aujourd’hui la présence des barbus entre Ségou et Mopti est visible.Une zone devenue un terreau fertile pour la propagande et pour le recrutement de jeunes dans cette partie du pays où les enseignants et fonctionnaires commencent à déserter les lieux.Une inquiétude bien réelle des Nations-Unies qui demandent aux autorités de Bamako plus de vigilance.Une force d’intervention rapide née d’un accord militaire entre les Nations -unies et le Mali tentera de bouter hors du centre les terroristes islamistes.Un nouvel espoir pour la paix dans cette bande sahélo-saharienne.

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya le 7 janvier 2018))

 

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