Pour l’alternance pacifique en 2019 et l’émergence d’un partenariat privilégié. Une convergence de vue qui résume parfaitement l’état d’esprit de la rencontre cette semaine à Nouakchott entre le président de l’IRA et les principaux responsables de l’UFP. Ce rapprochement entre l’un des principaux partis de l’opposition démocratique et le mouvement abolitionniste le plus célébre en Mauritanie ouvre de nouvelles perspectives dans la convergence de luttes et relance le débat sur la candidature unique de l’opposition en 2019.
Il y a quelques mois le président de l’IRA Ould Abeid avait annoncé chez lui sa candidature aux prochaines présidentielles de 2019. Cette nouvelle candidature la deuxième à la plus haute fonction du pays offre la plus belle manière au charismatique leader Hratin et militant anti-esclavagiste de continuer de gérer sa propre ascension fulgurante de son mouvement abolitionniste dont il a pris la tête depuis 2006.Mais dans un pays où il est toujours considéré comme descendant des anciens esclaves il devra compter sur les autres composantes noires du pays et composer avec l’opposition et toutes les autres forces progressistes.C’est un passage obligé pour avoir des résultats.C’est du moins le sens de la rencontre cette semaine à Nouakchott de Ould Abeid et des responsables de l’UFP.
La convergence de vue sur les enjeux de 2019 et la question nationale sont autant de signes pour les observateurs que l’opposition est entrain de chercher une boussole pour ne plus se perdre dans des querelles stériles et ambitions personnelles de ses chefs.Le président de l’IRA et les caciques de l’UFP entendent nouer un partenariat privilégié pour une convergence de lutte face à la crise politique et économique du pays aggravée par l’autoritarisme du régime de Ould Aziz.C’est dans ce sens que les deux parties s’engagent à lutter contre les séquelles de l’esclavage, les discriminations, la gabegie et la dilapidation des ressources nationales et enfin la famine qui menace le pays.Il s’agira pour l’UFP et l’IRA de barrer la route du président mauritanien à un troisième mandat anti constitutionnel.Ce début de concertation des forces démocratiques ne peut être que saluer par les observateurs et relance le débat sur la candidature unique de l’opposition en 2019.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 6 janvier 2018))
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