Mauritanie : le DG de Radio-Mauritanie mêlé dans un scandale financier

Le patron de la mythique radio nationale fait l'objet cette semaine de malversations financières.

Ould Hormatallah est accusé d'avoir versé plus de 32 millions d'ouguiya à la société SOCODI pour son gendre et dirigée par son frère, le chef du parti de la majorité UPR. Le quotidien de Nouakchott qui révèle ce détournement de fonds publics fait état d'autres dizaines de millions d'ouguiya qui se sont envolés cette année au profit de sociétés privées de bureaux d'étude de fonctionnaires à la présidence de la république. Pour les observateurs il ne s'agit pas d'une affaire isolée mais de détournements courant de deniers publics par les dirigeants des établissements publics et mixtes au nom du népotisme.

Les détournements des déniers publics sont légion dans les gouvernances africaines. La Mauritanie ne fait pas exception à la règle. Et pourtant le président mauritanien Ould Aziz avait fait de son premier mandat en 2009 la lutte contre la gabegie et la corruption son principal cheval de bataille.Mais depuis cette priorité a été relèguée au second plan pour faire place à un regain de clientélisme ou de népotisme qui nuit gravement à la gestion des entreprises publiques et mixtes confrontées depuis des années à des valses de patrons nommés par le conseil des ministres en général sur la base tribale ou régionale ou appartenance au parti majoritaire.

Le cas révélé cette semaine par le quotidien ALAKHBAR sur le scandale financier à Radio-Mauritanie dont le DG est accusé d'avoir versé plus de 32 millions à une société appartenant à son gendre et dirigé par son frère chef du parti de la majorité l'UPR est une affaire courante.C'est le népotisme qui est pointé du doigt dans la gestion de ces grosses entreprises publiques et mixtes considérées en général comme des vaches à lait. Des exemples abondent dans ce sens à commencer par le fleuron de l'industrie mauritanienne la SNIM qui a du mal à prendre un véritable envol depuis sa création.

D'autres exemples cités par le journal font état de dizaines de millions d'ouguiya détournés au profit de sociétés privées de bureaux d'étude de fonctionnaires à la présidence de la république. Ce qui explique les valses perpétuels des portefeuilles ministériels et des patrons des grosses structures publiques comme Radio-Mauritanie ou la Télévision nationale.

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya 6 décembre 2017)

 

Les opinions exprimées dans la rubrique Tribune n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page